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Le périlleux voyage des enfants de migrants africains

Immigration clandestine

Travaux forcés, exploitation sexuelle, sévices corporels….Selon un rapport de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et de l’unicef, des enfants de migrants africains subissent, durant leurs voyages dans la Méditerranée, de terribles abus lors de leurs voyages pour l’Europe afin de rejoindre leurs parents. Des témoignages pathétiques.

Dans un rapport rendu public mardi, l’Organisation internationale des Migrations et l’Unicef indiquent que 77% de ces enfants subissent durant leurs voyages des abus comme les travaux forcés et l’exploitation sexuelle.

C’est le résultat des témoignages recueillis auprès de 22.000 migrants et réfugiés dont 11.000 jeunes et enfants d’Afrique subsaharienne. Parmi ces enfants, une jeune fille nigériane de 17 ans. La demoiselle affirme avoir été consultée par une femme qui lui a proposé d’aller en Italie pour l’aider dans son travail de styliste et de coiffeuse.

« Une femme est venue me dire que j’allais l’aider au travail de styliste et coiffeuse en Italie. Mais, quand je suis arrivé, elle m’a emmenée dans une rue et m’a dit que je devais exhiber mon soutien et porter une culotte courte. Ensuite, je devrais commencer à marcher dans la rue », explique à Reuters, l’enfant. Arrivée en Italie, la femme qui, en réalité était une trafiquante, la pousse dans la rue pour se prostituer. « Elle m’a dit de me tenir debout au bord de la route et commencer à faire l’auto-stop. Pour moi, c’est la prostitution », raconte encore la jeune fille.

L’avenir de la jeune enfant serait compromis n’eût été la prise en charge à laquelle elle a eu droit de la part d’une structure de prise en charge des victimes du trafic.

L’OIM et l’Unicef estiment à 300 000 enfants non accompagnés et séparés enregistrés dans environ 80 pays entre 2015 et 2016, contre 66 000 entre 2010 et 2011. Les deux institutions évoquent plusieurs facteurs dont le racisme. « Les enfants originaires d’Afrique subsaharienne sont beaucoup plus susceptibles de subir de l’exploitation et du trafic que ceux venant d’autres parties du monde », souligne le document qui ajoute : « Le racisme est probablement un facteur sous-jacent ».

Les deux institutions demandent alors à « toutes les parties », notamment les pays d’origine, de transit et de destination à prendre des mesures concrètes et efficaces pour réduire ce phénomène.