Guinée-Bissau
Le nouveau locataire de la Primature en Guinée-Bissau est connu. Dans un décret communiqué ce vendredi, le président Jose Mario Vaz a nommé Umaro Mokhtar Sissoco Embalo Premier ministre.
Le texte fait notamment savoir que cette désignation doit être perçue comme un effort du chef de l‘État pour mettre fin à plus d’un an de blocage politique dans le pays.
Umaro Mokhtar Sissoco Embalo est en effet le cinquième Premier ministre en près d’un an en Guinée-Bissau. Lundi, Jose Mario Vaz dissoudait le précédent gouvernement alors dirigé par Baciro Ja.
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Ce dernier a été le point culminant d’un conflit entre le président bissau-guinéen et les membres de son propre parti, le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC). Des médiations avaient alors convenu de désigner un nouveau Premier ministre de consensus. Parmi les trois noms énumérés, celui de Umaro Mokhtar Sissoco Embalo.
Umaro Mokhtar Sissoco Embalo, l’homme du consensus ?
Il est peu connu du grand public mais Umaro Mokhtar Sissoco Embalo a été proche de plusieurs chefs d‘État et de personnalités en Guinée-Bissau, dont le président Jose Mario Vaz.
Selon un de ses proches, il a été conseiller, quelquefois avec rang de ministre ou de ministre d‘État, auprès de tous les présidents depuis le dernier régime de Joao Bernardo Vieira dit Nino, assassiné en 2009 par des militaires. Il est donc un “enfant” du pouvoir dans le pays. Au-delà, son entourage lui reconnaît un carnet d’adresses très riche et de solides relations, aussi bien en Afrique qu’au Moyen-Orient.
Faut-il pour autant lui concédé le titre d’homme de la situation dans cette crise qui handicape le pays depuis plusieurs mois ? Il faudra certainement attendre la réaction des cadres du PAIGC, même s’il semble quasi impossible que sa désignation ait été faite sans le consentement des cadres du parti présidentiel.
Une chose est cependant sûre, le nouveau Premier ministre est bien conscient de l’ampleur de sa mission. “Je sais que la tâche qui m’attend ne sera pas de tout repos car le pays est exsangue”, avait-il déclaré lors d’un entretien avec un journaliste de l’AFP quelques heures avant l’officialisation de sa nomination.
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Diplômé en relations internationales et en sciences sociales et politiques, Umaro Mokhtar Sissoco, 44 ans, a désormais une mission peut-être plus grande que celle de murmurer à l’oreille des dirigeants. Aujourd’hui, il doit non seulement réunir une famille complètement fracturée, mais encore, la réconcilier avec la Nation.
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