Côte d'Ivoire
Mme Mého Antoinette, officiellement vendeuse de vivriers dans un marché d’Abidjan et accessoirement activiste des droits de l’homme, à en croire ses proches, a été arrêtée à son domicile tard dans la nuit par un groupe de personnes armées en tenues civiles.
D’après certains témoins, l’arrestation de cette dame de 60 ans, mère de quatre enfants, s’est faite sans ménagement. Toutes les personnes présentes dans sa maison auraient été bastonnées.
Ses proches indiquent qu’elle est en ce moment détenue à la DST ivoirienne (Direction de la Surveillance du Territoire).
Même si la justice n’a pas encore inculpé cette activiste, certaines sources parlent d’ « atteinte à la sûreté de l’Etat ».
Outre ses activités commerciales, dame Mého enquêtait sur le massacre de Douekoué qui avait coûté la vie a plus de 800 personnes pendant la crise postélectorale (2010) en Côte d’Ivoire.
Mme Mého est témoin à décharge dans le procès de l’ex-première dame, Simone Gbagbo.
Mme Antoinette Rouissa Meho a été inculpée d’atteinte à la sûreté de l’Etat, vol (cont) https://t.co/9xpf8wXYQY
— doudouking (@doudouking) 17 août 2016
Selon un partisan de l’opposition ivoirienne qui a requis l’anonymat, Mme Mého est « une activiste indécrottable qui contribuerait à mettre à nue la vérité sur les massacres de l’Ouest ivoirien que tente de cacher le régime d’Abidjan ».
Plusieurs partisans de l’ex-président Laurent Gbagbo n’ont pas tardé à exiger sa « libération immédiate et sans condition ». Ils estiment par ailleurs qu’il serait plus judicieux de laisser les ‘‘défenseurs de droits de l’homme’‘ travailler pour élucider les circonstances dans lesquelles « toutes ces personnes ont été tuées » à Douekoué, ville située à l’ouest du pays. Les forces armées issues de l’ex-rébellion, fidèles au président ivoirien Alassane Ouattara ont été accusées dès les premières heures du massacre de Douékoué par une pléthore d’organisations non-gouvernementales et d’observateurs internationaux.
Détenus à la Haye, au Pays-Bas, pour leur rôle présumé dans le conflit postélectorale qui a fait 3000 morts en Côte d’Ivoire, l’ex-président Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé ont toujours clamé sur innocence.
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