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Cameroun : une réforme controversée du code pénal fait débat

Cameroun : une réforme controversée du code pénal fait débat

Cameroun

Au Cameroun, une réforme du code pénal fait l’objet de plusieurs débats, au-delà de l’Assemblée nationale, dans les rues, les maisons et les formations politiques. Le parti principal d’opposition à boycotté pour sa part le vote de ce code pénal qualifié de ‘‘controversé’‘.

Les parlementaires camerounais, du moins ceux fidèles au parti au pouvoir, le RDPC (Rassemblement démocratique du peuple camerounais), ont à l’unanimité donné leur accord pour le maintien de la peine de mort, l’homosexualité passible de peine de prison allant jusqu‘à 5 ans de réclusion, l’immunité pour les ministres, alors qu’ils doivent normalement rendre compte de la gestion des affaires de l’Etat, et enfin, la pénalisation de l’adultère, surtout celui des hommes.

C’est une société civile amère, et toute l’opposition qui ont du mal à accepter cette réforme ‘‘préparée sans concertation’‘.

Des avocats, associations et élus de l’opposition ont demandé le retrait pur et simple de cette réforme. Une requête qui n’a pas eu gain de cause, car ‘‘le RDPC (parti au pouvoir) a usé de sa majorité écrasante à l’Assemblée nationale pour ‘‘l’imposer à tous le pays’‘, s’offusque un observateur de la politique camerounaise.

Voyant leur ‘‘défaite’‘ à l’horizon quant à l’adoption de cette réforme, les députés du Social democratic front (SDF), principal parti d’opposition avaient quitté la salle, a indiqué l’AFP.

‘‘Il faudra un changement de régime pour faire entrer le Cameroun dans la modernité’‘, a écrit sur sa page Facebook Joshua Osih, député et premier vice-président du SDF.

Pour ce parlementaire, l’introduction de la disposition concédant l’immunité aux membres du gouvernement en exercice est inadmissible. Mais encore plus, il déplore le maintien de la peine de mort.

Cependant, les membres du parti au pouvoir justifient le maintien de la peine de mort par la montée croissante des groupes terroristes qui menacent la sécurité du pays, en l’occurrence Boko Haram, dont 89 de ses membres avaient été condamnés le 18 mars à la peine de mort pour terrorisme, a appris l’AFP de source judiciaire.

La présidente du conseil d’administration du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Rédhac), Mme Nkom, s’indigne face à ce qu’elle qualifié de ‘‘texte préparé en catimini au ministère de la Justice’‘ avant son dépôt à l’Assemblée nationale le 13 juin.

Toutefois, le ministre de la Justice Laurent Esso, a affirmé que : ‘‘L’ordre des avocats, invité à faire ses observations il y a 5 ans n’a réagi qu’après le dépôt du texte’‘.

La prochaine étape de la validation de ce texte sera le Sénat où le RDPC est indéniablement aussi majoritaire. Depuis 1967 le Code pénal camerounais n’avait fait l’objet d’aucune révision.

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