Zambie
Selon le rédacteur en chef du Post, il ne fait aucun doute que la décision de fermeture a un lien avec la présidentielle qui doit se tenir en août prochain.
Les employés du Post, le plus grand quotidien de la Zambie, n’ont pas pu avoir accès à leurs locaux ce mercredi. La police du pays et le service des impôts ont physiquement fermé le bâtiment abritant le journal, pour faute de paiement de ses impôts. Joseph Mwenda, le rédacteur en chef du Post y voit plutôt une autre raison. Pour lui, à quelques semaines de la présidentielle prévue se tenir le 11 août, cette décision est un acte de censure contre son support connu pour être critique envers le président Edgar Lungu, candidat à sa propre succession.
Cependant, de son propre aveu, Joseph Mwenda reconnaît bien que le journal devait 53 millions de kwachas (4,8 millions de dollars) au fisc zambien. Seulement, à l’en croire, une partie de cet argent avait été versée aux impôts et le journal avait même obtenu “une décision de justice qui les empêche de faire ça (fermer les locaux, Ndlr). Mais ils ont désobéi à la justice”, a affirmé le rédacteur en chef qui crie à un “abus de pouvoir des autorités fiscales zambiennes”.
Ce mercredi, tout de même, le Post paraîtra bien sur le marché. L‘équipe du journal est parvenue à publier dans la nuit de mardi à mercredi un numéro avec l’aide d’un imprimeur privé.
La campagne pour l‘élection présidentielle en Zambie est rythmée par une vague de violence dont s’accusent mutuellement pouvoir et ténors de l’opposition. La Commission électorale a tenté d’apaiser les tensions en menaçant de mettre fin à la campagne.
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