Maroc
La crise larvée entre Rabat et le secrétaire général de l’ONU prend une nouvelle tournure. Dix jours après les propos de Ban Ki-moon qui ont irrité le Maroc, le Conseil de sécurité des Nations unies a appelé mercredi le gouvernement marocain à laisser fonctionner pleinement les forces de sa mission. Dimanche, le Maroc a expulsé 73 civils de la Minurso et fait fermer un bureau de liaison militaire à Dakhla, dans le Sahara occidental.
La Minurso a été mandatée en 1991 pour superviser le cessez-le-feu et préparer un référendum entre le Front polisario qui milite pour une indépendance du Sahara occidental et le Royaume, qui refuse toute scission de son territoire.
“Les décisions qui sont prises aujourd’hui le sont au nom de 35 millions de Marocains, et si quelqu’un croit qu’il peut jouer avec ça et sortir du processus et influencer le Conseil de sécurité des Nations unies ou le reste du monde, il se trompe”, a déclaré Salaheddine Mezouar, ministre des Affaires étrangères marocain.
Pour Rabat, Ban Ki-moon a franchi la ligne rouge en assimilant sa présence sur cette partie du territoire à une occupation. Le pays espère mobiliser un front intérieur pour faire barrage au rapport du sécrétaire général en avril.
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