Iles Comores : 25 candidats en lice pour la présidentielle de février 2016

La liste définitive retenue par la commission électorale nationale informatisée a été confirmée dans un arrêté rendu ce samedi par la cour constitutionelle.

Parmi les candidats recalés figure l’ex-président Ahmed Abdallah Sambi, dont la candidature a animé une vive polémique. L’homme avait en effet présidé les Comores de 2006 à 2011 au nom de son île, Anjouan. Selon la règle constitutionnelle instaurée depuis 2001, la présidence est tournante entre les trois îles de l’Union des Comores à savoir : Anjouan, Grande-Comore et Mohéli. Selon ce principe, tous les candidats à la présidentielle du 21 février prochain devraient uniquement être originaires de la Grande-Comore.

Les Comoriens de l‘étranger, contrairement à ce qui avait été annoncé par le ministre de l’Intérieur il y a six mois, ne pourront pas voter pour des raisons techniques, a déclaré Ahmed Mohamed Djaza, le président de la Commission électorale. Environ 300.000 comoriens vivent en France et certains candidats auraient voulu s’appuyer sur cette importante diaspora. « Si le principe est acquis, des candidats et certains partis craignent que le pouvoir ne manipule le vote de la diaspora en sa faveur », explique pour sa part le ministre de l’Intérieur Ali Houmed Msaidié. Il est l’un des trois colistiers de l’actuel vice-président Mohamed Ali Soilih, candidat du pouvoir à la présidence.

Le vote de la diaspora comorienne en France représente un potentiel de plus de 100.000 voix selon le recensement réalisé par la CENI en novembre dernier. Entre les lignes se pose aussi un enjeu économique. Le pays dépend en grande partie des fonds envoyés par la diaspora, notamment de la France. La présidentielle prévue pour le 21 février prochain sera couplée au vote des gouverneurs des îles.