Cachemire
Les tensions se poursuivent ce vendredi 09 mai entre l’Inde et le Pakistan après une seconde nuit meurtrière entre les deux pays. Des échanges de tirs et d’obus entre soldats indiens et pakistanais ont causé d’importants dégâts dans cette région du Cachemire.
L'Inde a rapporté ce matin le décès d’une civile lors de cette dernière attaque et deux autres blessés dans le secteur d'Uri.
La police porte à 17 le nombre de civils tués en Inde depuis mercredi.
Au Pakistan, cette nuit a fait au moins quatre morts et 12 blessés parmi les civils dans les zones limitrophes de ces deux états au Cachemire, a déclaré Adeel Ahmad, un responsable de la police locale. Les habitants des villes frontalières ont déclaré que les tirs s'étaient poursuivis jusque dans la matinée de vendredi.
"Nous avons l'habitude d'entendre des échanges de tirs entre le Pakistan et l'Inde sur la ligne de contrôle, mais la nuit dernière a été différente", a déclaré Mohammad Shakil, qui vit près de la frontière dans le secteur de Chakothi.
Des chiffres auxquels s'ajoutent les 31 civils pakistanais tués dans la nuit de mercredi, au début de cette escalade lancée par des frappes indiennes.
Ce jeudi 8 mai, les deux pays ont fait état d'attaques de drones que l'un a rapidement démenties. Ces incidents n'ont pas pu être confirmés de manière indépendante car les deux s’accusent mutuellement d'avoir mené ces attaques.
L’Inde a affirmé avoir déjà détruit neuf "infrastructures terroristes" en territoire adverse après l’attaque de mercredi. Le Pakistan a abattu cinq avions de chasse et 29 drones indiens en deux jours.
Les tensions entre les deux pays rivaux dotés de l'arme nucléaire ont repris depuis l'attentat du 22 avril contre un site touristique du Cachemire contrôlé par l'Inde, qui a fait au moins 48 morts dans les deux camps mais dont la plupart étaient des touristes indiens hindous.
Une attaque attribuée au Pakistan par l’Inde, qui nie toutes implications.
La panique s'est également répandue lors d'un match de cricket dans le nord de la ville de Dharamsala, où une foule de plus de 10 000 personnes a dû être évacuée du stade et où le match a été annulé, selon un photographe de l'Associated Press couvrant l'événement.
Parallèlement, plusieurs États du nord et de l'ouest de l'Inde, dont le Pendjab, le Rajasthan et le Cachemire sous contrôle indien, ont fermé les écoles et autres établissements d'enseignement pendant deux jours.
Les compagnies aériennes indiennes ont également suspendu leurs vols à partir de deux douzaines d'aéroports dans les régions du nord et de l'ouest. Le ministère indien de l'aviation civile a confirmé jeudi, dans un communiqué, la fermeture temporaire de 24 aéroports.
L'impact de l'embrasement de la frontière s'est également fait sentir sur les marchés boursiers indiens. Au début de la journée de vendredi, l'indice de référence Sensex a perdu 662 points pour s'établir à 79 649 points, tandis que le Nifty 50 a reculé de 215 points pour s'établir à 24 058 points.
Alors que les craintes de concentration militaire montent en flèche et que des dirigeants mondiaux inquiets appellent à la désescalade, le vice-président américain JD Vance a déclaré qu'une guerre potentielle entre l'Inde et le Pakistan ne serait "pas notre affaire".
"Ce que nous pouvons faire, c'est essayer d'encourager ces gens à désamorcer un peu la situation, mais nous n'allons pas nous impliquer au milieu d'une guerre qui ne nous concerne pas fondamentalement et qui n'a rien à voir avec la capacité de l'Amérique à la contrôler", a déclaré M. Vance lors d'une interview accordée à Fox News.
Dans le même temps, la plateforme sociale X a déclaré jeudi que le gouvernement indien lui avait ordonné de bloquer l'accès des utilisateurs du pays à plus de 8 000 comptes, dont un certain nombre "d'organisations internationales de presse et d'autres utilisateurs éminents".
La plateforme sociale n'a pas publié la liste des comptes qu'elle bloquait en Inde, mais a déclaré que l'ordre "équivaut à une censure du contenu existant et futur, et est contraire au droit fondamental de la liberté d'expression". Plus tard, X a brièvement bloqué l'accès au compte des affaires mondiales à partir duquel il avait publié la déclaration, citant également une demande légale de l'Inde.
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