Pays-bas
En Centrafrique, la nouvelle apparition de Patrice-Édouard Ngaïssona devant la Cour pénale internationale a suscité un vif intérêt à Bangui au sein de la population selon plusieurs sources locales.
Les 27 et 28 août derniers, l'ancien président de la fédération centrafricaine de football, arrêté en France et transféré à la Haye le 23 janvier 2019 a fait une déclaration non assermentée, selon ses avocats cette déclaration ne constitue pas une preuve et ne pourrait pas être utilisée ni à sa charge ni à décharge lors du jugement. Il est poursuivi pour des crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis entre décembre 2013 et décembre 2014 en République centrafricaine. Le plus haut responsable de la milice anti-balaka selon la CPI a donc profité de cette tribune pour tenter de convaincre l'auditoire en martelant à plusieurs reprises ses différents engagements en faveur de la paix en Centrafrique.
Patrice-Édouard Ngaïssona, comme le rapporte Radio Ndeke Luka a mis en avant son rapprochement avec les gouvernements de transition dont celui de Catherine Samba Panza entre 2014 et 2016, un tour au forum de Brazzaville et plusieurs conversations avec d'anciens gradés de l'armée, pour tenter de ramener la paix. Cependant, il estime n'avoir pas été compris : c'est au gouvernement de transition de prendre ses responsabilités pour faire revenir la paix. J’ai fait ce que j’ai pu faire afin que le gouvernement me suive pour la paix. Si le gouvernement m’aidait dans la recherche de la paix sans préjugé de mon ethnie et de vouloir me coller à Bozizé, déjà au mois de février- avril, on aurait fini par parvenir à une réconciliation et à vite retrouver la paix. J’ai persévéré jusqu’aux élections de 2015-2016. L’idée que j’ai tenté de profiter de la crise est un mirage, car il n’y a aucune preuve que j’ai profité des Anti-Balaka. Au contraire, j’ai beaucoup sacrifié pour le retour de la paix a-t-il dit lors de son audience du mercredi.
Interrogé par nos confrères de corbeauxnews-centrafrique, après l'audience , les avocats de la défense estiment être convaincus de l'innocence de leur client et promettent de continuer à faire valoir ses droits avec conviction. La première audition de Patrice-Édouard Ngaïssona avait eu lieu le 25 janvier 2019 seulement quelques jours après son arrivée à la Haye. Les plaidoiries finales sont prévues du 4 au 10 décembre prochain. Entre le 8 et le 10 janvier 2025 auront lieu les plaidoiries sur une éventuelle peine.
En 2013, alors que la coalition rebelle Séléka, à dominante musulmane, renversait le Président de l'époque, François Bozizé, des milices chrétiennes connues sous le nom d'"antibalaka" s'étaient formées pour, disaient-elles, mettre fin aux exactions de groupes armés musulmans.
Aller à la video
Norvège : Ayaba Cho arrêté pour incitation à des crimes au Cameroun
Aller à la video
Tunisie : des familles d'opposants sollicitent la CPI
10:08
L'actualité panafricaine du 16 septembre 2024 [Africanews Today]
01:10
Mongolie : l'accueil fastueux de Vladimir Poutine au fi de la CPI
Aller à la video
Ouganda : un ancien rebelle condamné pour crimes contre l'humanité
00:51
La Centrafrique et le Kenya confirment des foyers de mpox