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Haïti : à quoi s'attendre du Conseil présidentiel de transition ?

Le Premier ministre haïtien Ariel Henry donne une conférence publique à l’Université internationale des États-Unis (USIU) à Nairobi, au Kenya, le 1er mars 2024.   -  
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Haïti

Haïti s'est dotée, vendredi d'un conseil présidentiel de transition de neuf membres. Il est chargé de nommer rapidement un nouveau Premier ministre pour remplacer le très controversé Ariel Henry qui a officiellement démissionné ; à Port-au-Prince, l'on attend beaucoup de cet organe.

« Nous espérons que ce conseil présidentiel fera mieux. Qu’ils travailleront pour apporter la stabilité et la sécurité dans le pays. Nous avons besoin de beaucoup de stabilité et de sécurité pour nous libérer de cette occupation. Nous voulons vivre dans notre pays, mais l’instabilité et l’insécurité rendent la vie difficile. Nous devons être en mesure de vivre tranquille dans notre pays. » A déclaré Johny Rock, résident local et enseignant.

La mission du conseil présidentiel de transition court jusqu'en 2026. L'organe est censé ramener l'ordre public à Haïti miné par les gangs.

« Certaines des premières choses que j’attends du conseil présidentiel sont la sécurité pour tout le monde et deuxièmement, ils doivent organiser des élections afin d’avoir des autorités qui ont été élues. » Ajoute, Johny Rock.

Dans la nuit de mardi, les noms des membres du conseil ont été annoncés, ce qui a suscité un optimisme prudent de la part de certains dans la capitale haïtienne.

Le bibliothécaire Oseuis Frantzy a affirmé qu’il était l’un des milliers d'Haïtiens qui ont dû quitter leurs maisons lorsque des gangs ont pris le contrôle de son quartier.

« Je vois qu’il y a des noms crédibles au conseil présidentiel. La seule chose que j’aimerais voir, c’est qu’ils travaillent sur la sécurité dans le pays », a déclaré Frantzy.

La création du conseil a eu lieu exactement un mois et un jour après que les dirigeants des Caraïbes ont annoncé leur intention de contribuer à la formation d'un panel de neuf membres, dont sept avec le droit de vote.

L'évolution de la situation depuis vendredi a été encouragée par ceux qui espèrent que le conseil pourrait aider à orienter Haïti dans une nouvelle direction et aider à réprimer la violence généralisée des gangs qui paralysent la capitale de Port-au-Prince depuis plus d’un mois.

Plus de 1550 personnes ont été tuées en Haïti et plus de 820 blessées entre janvier et mars, selon l’ONU.

En outre, la violence des gangs a forcé près de 95 000 personnes à fuir Port-au-Prince en l’espace d’un mois, dont plus de la moitié sont sans abri alors que des hommes armés rasent des quartiers, a déclaré vendredi l’Organisation internationale des Nations Unies pour les migrations.

Le conseil présidentiel de transition sera également chargé d’aider à établir l’ordre du jour d’un nouveau cabinet et nommera des membres pour former un conseil électoral provisoire, ce qui est nécessaire avant les élections.

« Le conseil doit créer un conseil électoral le plus tôt possible afin que nous ayons des dirigeants qui ont été élus », a ajouté M. Rock.

Bien qu’une date d’élection n’ait pas été fixée, le décret stipule que le président élu doit prêter serment le 7 février 2026 au plus tard et que le conseil exercera les pouvoirs présidentiels d’ici là.

Le décret, qui a été signé par Henry et son cabinet, a noté que personne ne peut être membre du conseil s’ils ont été sanctionnés par l’ONU, s’oppose au déploiement d’une force armée étrangère ou envisage de se présenter aux prochaines élections générales, entre autres conditions.

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