Madagascar
À Madagascar, le candidat Siteny Randrianasoloniaiko, demande l'annulation du scrutin présidentiel du 16 novembre dernier.
L'opposant - avait participé à l'élection face au président Andry Rajoelina, contrairement au collectif des 10 qui s'était abstenu. Il a déposé un recours en annulation pour fraude, auprès de la haute cour de constitutionnelle. Mais les Malgaches semblent passés à autre chose.
"En tant que citoyen, nous savions déjà qu'Andry Rajoelina allait être réélu, donc la vie continue pour nous, rien ne change. Celui qui sera réélu, notre vie sera la même, nous resterons parmi les mendiants. " Déclare Voahirana Ravaoharisoa, sans-abri.
"Je suis ravi qu'Andry Rajoelina ait été réélu. Il a fait de bonnes choses lors de son premier mandat et j'étais convaincu qu'il allait gagner." Estime Alphonse Raharindra Mirah, Facteur.
Selon la commission électorale, Rajoelina, est réélu avec 58,95 % des suffrages exprimés. Ces résultats doivent encore être entérinés par la Haute cour constitutionnelle, la plus haute juridiction du pays, chargée de proclamer les résultats définitifs au plus tard le 4 décembre.
Le collectif d'opposants n'a pas indiqué à ce stade d'intention de saisir également la justice et n'a pas non plus appelé à redescendre dans la rue.
Quasi quotidiennement et pendant des semaines avant la présidentielle, le collectif avait appelé à manifester à Antananarivo. Les protestations, qui n'ont pas été massivement suivies, avaient été régulièrement dispersées à coups de gaz lacrymogènes.
La crise politique dans le pays a été déclenchée en juin par la révélation de la naturalisation française, en toute discrétion, d'Andry Rajoelina en 2014. Selon l'opposition, cela devait l'empêcher de se présenter, mais la justice a refusé d'invalider sa candidature.
Le collectif d'opposants a accusé le pouvoir de manœuvrer pour reconduire M. Rajoelina et dénoncé "un coup d'Etat institutionnel". Ils réclamaient une suspension du processus électoral.
L'élection s'est déroulée "dans des conditions régulières et transparentes", a assuré samedi Arsène Dama, président de la Ceni, taxée par l'opposition d'être "à la botte du pouvoir".
L'organisation a accusé le "climat politique" ainsi qu'une "manipulation de l'opinion" d'être à l'origine de la baisse de la participation.
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