Ghana
La manifestation "Occupy Jubilee House" à Accra, au Ghana a été initiée par un mouvement qui lutte pour de meilleures conditions de vie des Ghanéens.
Au Ghana, plusieurs personnes appartenant au mouvement "Democracy Hub" ont battu le pavé pendant trois jours pour faire entendre leur voix face à la cherté de la vie. Sous le hashtag "OccupyJulorbihouse". Ils ambitionnaient de manifester près du Palais présidentiel, la Jubilee house, avec un message clair : nous ne sommes que des Ghanéens. Tout ce dont nous avons besoin, c’est de nourriture, d’eau, de vêtements. Nous voulons pouvoir prendre soin de nos mères et de nos pères, a lancé Debora Enyonam Dabor, membre de Democracy Hub.
Au premier jour de la manifestation, jeudi 21 septembre, la police a fait usage de la force pour disperser les rassemblements. 50 personnes avaient même été arrêtées avant d'être relâchées plus tard. Des arrestations qui avaient suscité la colère des manifestants qui ont mis en garde le gouvernement contre les brutalités policières.
_"Que le président Akuffo-Addo et les services de police du Ghana sachent que chaque fois que quelqu’un résiste au changement pacifique, le changement par la violence se produira. Nous ne voulons pas nous engager dans la violence, mais s’ils nous poussent à bout, nous n’aurons pas d’autre choi_x", a retorqué Bernard Mornah, un activiste politique.
"De meilleures conditions de vie"
Malgré ces difficultés, la manifestation s’est poursuivie les 22 et le 23 septembre, sans que le mouvement ne parvienne à ses fins. La police ayant érigé des barricades pour empêcher les manifestants d'atteindre la maison du président Nana Akuffo Addo.
L'un des leaders de Democracy Hub, Oliver Barker Vormawor, a résumé l'objectif de cet appel à manifester : en fin de compte, au bout, il y a la prospérité et la liberté. La liberté que nos ancêtres nous ont promis. Mais nous ne devons pas céder parce que les forces qui cherchent la chute de cette république sont bien vivantes. Elles contrôlent les institutions de l'Etat, la justice, la police, l’armée, mais elles ne peuvent pas contrôler la rue. Nous leur avons montré que lorsque toutes les institutions de ce pays sont sous contrôle et qu’elles sont inaudibles, la rue parle plus fort que jamais.
En plus de la lutte pour de meilleures conditions de vie des Ghanéens, le mouvement a récemment indiqué son opposition à la participation de leur pays à la mission militaire envisagée par la CEDEAO au Niger. Ce mouvement tire ses racines du "Fix the Country", un mouvement populaire qui avait émergé en 2021 pour dénoncer le chômage et les brutalités policières.
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