Soudan
Ahmed Issa est parti depuis plusieurs jours de Nyala, le chef-lieu du Darfour-Sud où il a toujours vécu, laissant derrière lui des proches et de nombreux amis.
Aujourd'hui, à l'abri à El Daein, à près de 150 kilomètres à l'est de Nyala, il écrit des lettres. Sans Internet ou téléphone, les lettres manuscrites acheminées par des chauffeurs de taxis restent les seuls moyens de communication.
"Je pouvais appeler chez moi pendant cinq ou six secondes avant que la ligne ne soit coupée. Et maintenant, vous attendez une semaine pour que la lettre arrive, et vous n'êtes pas sûrs qu'ils l'auront. Et s'ils la reçoivent, il n'y a aucune garantie qu'ils puissent en renvoyer une" explique-t-il.
Depuis des semaines, Souleimain Moufaddal voit défiler dans son petit bureau des lettres de familles anxieuses de savoir comment vont ceux restés à Nyala. Et si une lettre met environ une semaine avant d'arriver à son destinataire, c'est aussi parce que les routes vers et depuis Nyala sont semées d'embûches.
Grâce à ces lettres, les Soudanais s'accrochent à un semblant de normalité alors que la situation sécuritaire se dégrade. Nyala jusque-là épargnée est au cœur des affrontements entre l'armée et les paramilitaires, plus de 50 000 habitants ont fui la deuxième ville du Soudan.
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