Autriche
La huitième conférence de l’organisation des pays exportateurs de pétrole dit OPEP a débuté mercredi à Vienne, alors que l’Arabie Saoudite annonçait lundi la réduction de sa production.
Parmi les invités et les orateurs figuraient le prince Abdulaziz bin Salman Al Saud, ministre de l’Énergie du Royaume d'Arabie saoudite, les ministres du pétrole et du gaz d'Irak et de Libye, ainsi que le ministre de l’Énergie et des infrastructures des Émirats arabes Unis, entre autres.
"Des milliards de personnes dépendent de notre produit de base, le pétrole, pour leur vie quotidienne. C'est une réalité incontournable qui mérite le respect. C'est pourquoi l'OPEP recherche la stabilité du marché. Bien entendu, en tant qu'industrie, nous voulons nous assurer que notre avenir sera exempt d'émissions. L'exploitation des technologies permettant d'y parvenir sera l'un des thèmes prédominants du séminaire. Cependant, le pétrole est trop central et fondamental pour la vie pour qu'il s'arrête. Nous sommes conscients de cette réalité et nous nous efforçons constamment de réduire notre empreinte écologique. Nous pouvons tous progresser vers une transition énergétique durable et inclusive," a exprimé Haitham Al Ghais, secrétaire général de l'OPEP.
Cette année, la réunion qui se tiendra sur deux jours, vise à entamer la mise en marche "Vers une transition énergétique durable et inclusive".
La conférence examinera le paysage énergétique mondial actuel et les perspectives en matière de transitions énergétiques, de stabilité des marchés, de sécurité énergétique, d'investissement, de technologie et d'innovation.
Baisse de productions et d’exportations
L’Algérie a décidé de réduire sa production pétrolière. Cette mesure vient en application des décisions de l’OPEP visant à stabiliser les prix du pétrole.
Le prix du baril du pétrole peine à repasser au-dessus de la barre des 80 dollars. Une situation qui n'est pas dans l’intérêt des pays producteurs de pétrole.
C’est dans ce contexte qu’une décision a été prise pour réduire la production de l’or noir.
Début juin, les pays de l’OPEP et ceux de l’OPEP+ ont décidé de prolonger la mesure de réduction de la production de pétrole. Lundi, Alger a pris la décision de procéder à al réduction de sa production pétrolière à 20 000 barils par jour. Selon le ministère algérien de l’Énergie et des mines, la décision viendrait en appui aux réductions supplémentaires annoncées par l’Arabie Saoudite et la Russie afin de soutenir la stabilité et l’équilibre des marchés.
Cette réduction est la seconde en l’espace de trois mois.
En avril dernier, en effet, l’Algérie avait volontairement décidé de réduire sa production de 48 000 barils par jour. Une décision prise simultanément avec des pays comme le Koweït, l’Arabie Saoudite, les Émirats Arabes Unis, l’Irak et Oman.
La Russie avait déjà indiqué en février 2023 une baisse de sa production de brut de 500.000 barils par jour, une mesure qu'elle a dit vouloir maintenir jusqu'à fin 2024. L’application se fera à partir du mois d’aout prochain. Selon Moscou, cette décision a pour but d’assurer l’équilibre du marché pétrolier. La décision indiquée lundi concerne les exportations, et non la production.
Depuis le début du conflit en Ukraine, Moscou a réorienté ses exportations d'énergie de l'Europe vers l'Inde et la Chine.
Légère hausse en bourse
Le Brent, référence du brut en Europe, a augmenté de 0,98% pour atteindre 76,15 dollars le baril, et son équivalent américain, le WTI, a connu une hausse 1,02% pour atteindre 71,36 dollars le baril, loin des sommets enregistrés en mars 2022 au début du conflit en Ukraine (près de 140 dollars).
"Étant donné qu'il ne s'agit pas d'une décision coordonnée de tous les membres de l'Opep+, il est difficile d'imaginer qu'il s'agit d'un véritable mouvement de hausse", a estimé Chris Beauchamp, analyste chez IG.
Pour Jamie Ingram, analyste chez MEES, "la Russie ne devrait pas convaincre sur le plein respect de ses engagements, mais le plus important est qu'il s'agit d'un engagement public à soutenir la stratégie saoudienne de gestion des marchés".
Depuis le début d'année, le Brent a baissé de 11% et le WTI de 7%.
L'Arabie saoudite, premier exportateur de pétrole au monde, compte sur des prix plus élevés pour financer un programme de réformes ambitieux qui pourrait permettre à son économie de se passer des énergies fossiles.
Les analystes estiment que le royaume a besoin d'un prix du pétrole à 80 dollars le baril pour équilibrer son budget, bien au-dessus des moyennes enregistrées ces dernières années.
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