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Banque mondiale : l'Afrique du Nord doit améliorer sa protection sociale

Banque mondiale : l'Afrique du Nord doit améliorer sa protection sociale
Le bâtiment de la Banque mondiale à Washington, le 5 avril 2021   -  
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Andrew Harnik/Copyright 2021 The AP. All rights reserved

Etats-Unis

Une meilleure protection sociale dans les pays d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient aurait un impact significatif sur la pauvreté dans les pays de la région mais également sur l'employabilité, selon un rapport publié mercredi par la Banque mondiale (BM).

La pandémie a plongé dans la pauvreté plus de 16 millions de personnes supplémentaires, notamment en forçant les personnes travaillant dans le secteur informel à cesser toute activité, estime la BM.

Les taux de pauvreté étaient déjà particulièrement élevés avant la pandémie dans la majorité des pays de la région : 40% des Marocains ou des Algériens vivant alors avec moins de 6,85 dollar par jour, et jusqu'à 70% des Egyptiens et même 90% des Yéménites.

"Le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord sont la seule région du monde où la pauvreté a augmenté durant les années 2010", rappelle ainsi le rapport.

En cause, un secteur privé insuffisamment soutenu et ne créant pas assez d'emploi, un taux de chômage des jeunes, même diplômés, souvent très élevé et une intégration faible des femmes au marché du travail.

La BM propose notamment la mise en place de revenus de soutien aux plus pauvres ainsi que d'assurances chômage et une réforme des systèmes de pensions de retraite existants afin de mieux aider les populations vulnérables mais aussi pour maintenir leur soutenabilité.

Elle propose également d'introduire une série de lois visant à mieux protéger les salariés et permettre aux femmes de mieux s'insérer sur le marché du travail. Les seules subventions à l'énergie représentent en moyenne 4% du PIB (Produit intérieur brut) des pays de la région, souligne la Banque.

Une part importante de l'aide sociale existant dans la plupart des pays de la région se fait actuellement sous la forme d'une subvention aux produits de première nécessité et d'aliments de base afin de les rendre abordables.

Une politique cependant régulièrement pointée comme inefficace par les institutions financières internationales, malgré son poids sur les finances publiques.

Mais les Etats concernés traînent bien souvent des pieds quand il s'agit de les remettre en question, inquiets des risques d'instabilité sociale qu'une hausse des prix de ces produits provoquerait.

C'est notamment l'un des arguments avancés par le président tunisien, Kaïs Saïed, qui a dénoncé les "diktats" du Fonds monétaire international (FMI) avec lequel son pays négocie un plan d'aide.

Les pays de la région connaissent une situation extrêmement variable, entre les pétromonarchies et les pays détruits par les conflits, tels que le Yémen, la Syrie ou la Libye.

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