économie africaine
Après avoir analysé les résultats de plus de 1200 sociétés, Jeune Afrique dévoile son classement exclusif des 500 plus importantes entreprises du continent.
Frappées par la pandémie de Covid puis par les répercussions de la guerre en Ukraine, les entreprises du continent doivent composer avec un environnement des affaires toujours aussi incertain, synonyme tout à la fois de chausse-trappes et d'opportunités. De fait, certains acteurs ont réussi à sortir leur épingle du jeu grâce notamment à des stratégies d'innovations déployées pour s’adapter à la multiplication des chocs exogènes. Jeune Afrique en dresse un classement, celui des 500 entreprises du continent qui ont le mieux su tirer profit des opportunités, sur l'exercice 2021.
Un classement qui atteint le troisième niveau le plus élevé de chiffre d’affaires global depuis le lancement de ce type d'enquête.
La résilience des entreprises face au Covid-19 et aux turbulences qui frappent le continent depuis 2015 (crash pétrolier, matières premières, etc.) est donc réelle.
En substance, ces bons résultats sont notamment tirés par les entreprises du secteur des mines et des hydrocarbures.
L’entreprise algérienne Sonatrach domine ainsi ce classement avec un chiffre d’affaires atteignant $34 milliards et un résultat net de plus de $5,5 milliards. Le géant algérien voit son activité à l’export en dollars augmenter de 75 %. Il n’est pas le seul.
Le pétrolier angolais Sonangol (12e), en dépit d’une baisse de production d’environ 10 % en 2021, retrouve les faveurs du Top 15 etgagne huit places, dopé par la hausse des prix.
Le PIB du continent a bondi
Côté pays, l’Afrique du Sud domine le classement avec 8 entreprises présentes dans le Top 10 et près de 50% des revenus du Top 500. Mais cette tendance tend à diminuer années après années. Derrière l’Afrique du Sud, les entreprises égyptiennes, nigérianes, marocaines et algériennes se partagent entre 6,5% et 9% des revenus totaux.
Quatre nouveaux entrants se positionnent dans le Top 100. Il s'agit d' Airtel Africa (Nigeria), ENI Angola (Angola), Société marocaine de distribution (Maroc) et Sodiam (Angola).
S'agissant de croissance, selon la Banque africaine de développement (BAD), après une chute de 2,1 % en 2020, le PIB du continent a bondi en 2021, de 4,8 %, dont 4,5 % pour l’Afrique subsaharienne.
Hormis le Soudan du sud et la Guinée équatoriale, tous les pays du continent ont eu une croissante positive en 2021, certains affichant même des taux parmi les meilleurs au monde, comme le Rwanda (+ 10,9 %), le Maroc (+ 7,9 %), la Côte d’Ivoire (+ 7,4 %), le Kenya (+ 7,5 %) ou la RD Congo (+ 6,2 %).
Les trois plus grandes économies du continent ont connu pour leur part des niveaux plus mesurés, soit 3,6 % pour le Nigéria, 3,3 % pour l’Égypte et 4,9 % pour l’Afrique du Sud.
Ces performances 2021 effacent les crises successives du milieu de la décennie 2010. Des trous d'air nés de la déprime des matières premières et des tempêtes monétaires traversées en 2015-2016 par deux des poids lourds du continent, l’Égypte et le Nigeria, et dans une moindre mesure l’Afrique du Sud.
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