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Mondial 2022 : les Williams, de frères à adversaires

Deux frères, deux nations, les Williams s'affronteront peut êtreau Qatar   -  
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Qatar

Les attaquants de l'Athletic Bilbao, Iñaki et Nico Williams, sont en passe de devenir les derniers frères à jouer pour des pays différents dans une Coupe du monde. Le premier a été sélectionné par le Ghana lundi tandis que son frère cadet avait été convoqué par l'Espagne la semaine dernière.

Ils sont en passe de répéter l'exploit des frères Boateng, qui ont joué pour deux sélections différentes au Mondiaux 2010 puis 2014. Le défenseur central Jerome défendait les couleurs de l'Allemagne, tandis que son aîné Kevin-Prince portait lui le maillot des Black Stars.

Si les Boatengsont nés d'un père ghanéen et ont été élevés par des mères distinctes en Allemagne, les frères Williams sont eux nés en Espagne de parents ghanéens qui avaient fui leur pays pour l'Europe.

Appelé par l'équipe nationale espagnole lors d'un match amical en 2016, Iñaki Williams, 28 ans, ne faisait plus partie des plans de la formation européenne lorsque, il y a quelques mois, il a choisi d'accepter les appels du pied du Ghana. 

Il a été séduit par le discours du nouveau sélectionneur, Otto Addo, lui-même binational, et qui a choisi de recruter massivement des joueurs de la diaspora pour gonfler son groupe avant la Coupe du monde au Qatar.

L'attaquant a fait ses débuts sous le maillot frappé de l'étoile en septembre contre le Nicaragua, et a ensuite joué en amical contre le Brésil.

A 20 ans, Nico Williams vient tout juste d'exploser au plus haut niveau. Alors qu'il était pressenti pour suivre les pas de son grand frère, il a reçu une convocation surprise du sélectionneur espagnol Luis Enrique en septembre seulement. Il a fait ses débuts lors d'un match de la Ligue des Nations contre la Suisse.

L'Espagne et le Ghana sont dans des groupes différents au Qatar, donc les frères Williams ne pourront pas s'affronter au moins jusqu'aux quarts de finale.

"Espérons que cela se produise...et que le Ghana l'emporte !", espère Iñaki Williams. 

"Nous verrons bien", lui répond Nico. "Mais c'est sûr que nous allons échanger nos maillots après le match."

Des frères au Mondial, pas un cas isolé

Si les Williams et les Boateng se retrouvent adversaires, il existe de nombreux exemples de fratries présentes au Mondial, mais plus souvent sous la même tunique. Au total, 51 cas ont été répertoriés depuis la première édition.

Pour rester au Ghana, il y a évidemment les frères André et Jordan Ayew - fils du triple Ballon d'Or africain Abedi Ayew dit Pelé - qui ont joué ensemble lors de la Coupe du monde 2014, et seront coéquipiers d'Iñaki Williams au Qatar ce mois-ci.

Le record est détenu par les trois frères Palacios, alignés par le Honduras lors du tournoi 2010.

La Côte d'Ivoire a joué avec Yaya et Kolo Touréen 2010 puis en 2014, tandis que Jonathan et Giovani dos Santos ont porté le Mexique en 2018, tout comme Eden et Thorgan Hazard ont brillé sous la tunique belge.

En 2002, la Suisse se présentait avec Philip et David Degen tandis que la Croatie alignait Nico et Robert Kovac.

Lors de la coupe du monde 1998, le Danemark était mené par les frères Laudrup, Brian et Michael, tandis que l'Angleterre s'est appuyée sur Jack et Bobby Charlton lors des éditions 1966 et 1970.

Les Pays-Bas ont souvent abattu la carte familiale : on se rappelle des jumeaux Frank et Ronald de Boer qui faisaient partie de l'équipe néerlandaise lors des Coupes du monde 1994 et 1998, atteignant les demi-finales en France. 

Une autre paire de jumeaux bataves - Rene et Willy van de Kerkhof - a atteint la finale à deux reprises, en 1974 et 1978, mais n'a pas réussi à décrocher le titre. Enfin, Erwin et Ronald Koeman ont également joué avec les Orange en 1990.

Pour cette édition 2022, la France alignera elle deux frères dans son onze de départ : Lucas et Theo Hernandez partent favoris pour diriger la défense des champions du monde.

Les Bleus auront même Marcus Thuram dans leur effectif. Son frère Khephren, trop jeune, il marchera seul dans les pas de son père Lilian, champion du monde 1998. Mais ça, c'est une autre histoire de famille.

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