Soudan
Des habitants font leurs courses sur un marché de la ville d'al-Roseires après plus d'une semaine de violences meurtrières le mois dernier dans l'État soudanais du Nil Bleu, qui ont incité de nombreux vendeurs à fermer leurs boutiques et à fuir.
Des semaines après les affrontements tribaux survenus dans le sud du Soudan, la situation semble s’être apaisée dans l'Etat du Nil bleu.
Après les affrontements qui ont éclaté entre les tribus Berti et Hawsa, les troupes ont été déployées samedi, et depuis lors, un calme précaire y règne, bien que les tensions se soient intensifiées ailleurs.
"Le marché local est maintenant complètement sûr et les gens vivent paisiblement. Il ne se passe rien. Dieu merci, la zone est sûre. Ce qui s'est passé est terminé et nous espérons qu'al-Roseires continuera à être paisible" déclare Faisal Hassan, un commerçant.
En juillet, 105 Soudanais ont été tués et 31 000 déplacés après un affrontement entre les Haoussas, l'un des plus grands groupes ethniques d'Afrique, et les Bartis, autre tribu africaine qui se revendique comme celle des habitants originels de l'Etat du Nil Bleu
"Avant les événements, le marché était bruyant et animé, et les magasins étaient pleins. Mais depuis, il ne reste plus grand-chose. Beaucoup de gens ont fait l'inventaire de leurs stocks et ont fermé boutique. La plupart de ces magasins appartenaient aux Haoussas" précise Ali Shayeb.
Dans le Nil Bleu, des dignitaires tribaux ont signé un cessez-le-feu sous conditions et la vraie réconciliation se fait toujours attendre, laissant planer le spectre de la violence.
Selon les experts, le dernier coup d'État a créé un vide sécuritaire qui a favorisé une résurgence de la violence tribale.
01:20
Sénégal : au moins 500 arrestations après les troubles à Dakar
01:43
Sénégal : au moins 9 morts après la condamnation d'Ousmane Sonko
01:48
Soudan : les ''salles d'urgence'' au chevet des patients
01:10
Soudan : le cessez-le-feu de l’espoir ?
Aller à la video
RDC : des évêques soupçonnent des politiques d'instrumentaliser un conflit
01:32
Au moins 82 morts à Mangu, des milliers de Nigerians fuient les violences