Tennis
Avant la Tunisienne Ons Jabeur, qui jouera samedi à Wimbledon sa première finale d'un tournoi du Grand Chelem, rares sont les joueurs et joueuses du continent africain à avoir laissé une trace dans l'histoire du tennis mondial.
Johan Kriek, le plus beau palmarès
Johan Kriek est celui qui détient le plus beau palmarès en Grand Chelem, construit notamment lors d'une année 1982 bénie pour lui : il a remporté les éditions 1981 et 1982 de l'Open d'Australie, car l'édition 1981 du Majeur, qui se disputait à l'époque sur gazon, s'était étirée jusqu'au 3 janvier de l'année suivante.
Mais Kriek n'a pas toujours représenté l'Afrique du Sud, puisqu'il a été naturalisé américain en 1982. Malgré son gabarit modeste (1,75 m), celui qui fut 7e mondial en 1984 a empoché au total quatorze titres en simple et huit en double sur le circuit professionnel.
Bob Hewitt, roi déchu du double
Dans les années 1960 et 70, Bob Hewitt régnait sur le double hommes et le double mixte, remportant 15 tournois du Grand Chelem. Né en Australie puis naturalisé sud-africain, Hewitt est entré en 1992 au Hall of Fame du tennis. Mais son nom a depuis été retiré après sa condamnation à six ans de prison en 2015 pour viols d'adolescentes dont il était l'entraîneur dans les années 1980 et 1990.
Wayne Ferreira, première olympique
Le Sud-Africain Wayne Ferreira, vainqueur de 15 titres mais aucun en Grand Chelem, a culminé au 6e rang mondial (1995). Avec deux victoires en trois confrontations contre Roger Federer en 2001, il est toutefois l'un des rares à avoir un bilan positif contre le maestro suisse.
Il est avec son compatriote Piet Norval le premier joueur du continent africain à avoir remporté une médaille olympique, l'argent aux JO de Barcelone en 1992. Aux Jeux de Stockholm en 1912, son compatriote Charles L. Winslow s'était paré d'or en simple et en double, mais le pays faisait partie du Commonwealth.
Byron Black, l'esprit de famille
Issu de la communauté blanche d'Harare, le Zimbabwéen Byron Black a surtout brillé en double, essentiellement avec l'Américain Jonathan Stark. Parmi ses faits de gloire, un sacre à Roland-Garros en 1994.
Le tennis était une évidence pour Black : son père Done, lui-même ancien joueur, avait construit quatre courts en gazon dans le jardin qui jouxtait sa ferme, pour son fils Byron, mais aussi sa fille Cara, N.31 mondiale en 1999 et victorieuse d'un titre sur le circuit WTA.
Amanda Coetzer, dans le dernier carré
Coetzer a remporté au cours de sa carrière neuf titres en simple et autant en double. Première Sud-Africaine à atteindre le dernier carré d'un Majeur dans l'ère professionnelle (depuis 1968), lors de l'Open d'Australie 1996, elle retourna en demi-finale l'an d'après à Melbourne, et aussi à Roland-Garros, mais n'a jamais dépassé ce stade en Grand Chelem. Avant Coetzer, sa compatriote Renée Schuurman s'était illustrée dans les années 1950 et 60, remportant cinq titres majeurs en double dames et un en double mixte. En simple, Schuurman avait atteint la finale de l'Open d'Australie en 1959.
Kevin Anderson, deux finales perdues
Anderson a joué, et perdu, deux finales de Grand Chelem, celle de l'US Open (2017) alors qu'il n'était que 32e mondial, soit le finaliste le moins bien classé de l'histoire de Flushing Meadows, et celle de Wimbledon l'année d'après.
Très bon serveur, le longiligne Sud-Africain (2,03 m) a pris sa retraite en 2022 après avoir servi 7.683 aces et remporté sept titres, mais aucun majeur ni Masters 1000.
Et aussi...
Younès El Aynaoui était membre de la génération dorée marocaine au début des années 2000, avec Hicham Arazi et Karim Alami. Ensemble, ils ont porté leur pays jusque dans le groupe mondial de la Coupe Davis. El Aynaoui, 14e mondial en 2003, a remporté cinq titres, dont quatre sur terre battue.
Paradoxalement, c'est sur dur qu'il a obtenu ses meilleurs résultats en Grand Chelem, atteignant les quarts de finale à l'Open d'Australie et à l'US Open.
Nduka Odizor est lui Nigérian. En 1983, il dresse les foules londoniennes en sortant Guillermo Vilas, membre du top 10, dès le premier tour de Wimbledon. C'est surtout en double qu'il s'exprime le mieux avec sept titres et une 20e place mondiale.
Né à Bamako, le Sénégalais Yahia Doumbia a culminé au 74e rang mondial (1988) et n'a pas eu une carrière riche en titres, mais il a réussi deux fois le même exploit : il a remporté le tournoi de Lyon (1988), puis celui de Bordeaux (1995), en sortant à chaque fois des qualifications, déjouant tous les pronostics lors de ses deux seules apparitions en finale d'un tournoi ATP.
On n'oubliera pas de mentionner le Franco-camerounais Yannick Noah, vainqueur de Roland-Garros en 1983 et N3 mondial trois ans plus tard.
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