Afrique du Sud
Des dizaines d'Africains demandeurs d'asile continuent de camper devant les bureaux de l'Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR), exigeant d'être relocalisés dans d'autres pays, affirmant avoir été victimes de xénophobie en Afrique du Sud.
Cela fait plus d'une semaine que ces demandeurs d'asile campent devant le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, exigeant d'être relocalisés dans d'autres pays, ils affirment avoir été victimes de xénophobie en Afrique du Sud.
"Nous sommes ici au HCR pour demander une protection parce que nous sommes tellement fatigués de la xénophobie, la vie de nos enfants est en danger, l'avenir de nos enfants est en danger, c'est pourquoi nous venons au HCR pour qu'ils nous garantissent une protection" a déclaré Lukombo Kaese, demandeur d'asile du Congo.
"Nous avons le droit en tant que réfugiés, voici l'accord entre le gouvernement sud-africain et le HCR, voici l'accord et nous le connaissons, nous avons le droit de demander un pays tiers. C'est toujours notre droit, de venir demander le pays tiers, c'est écrit ici, ils le savent autant que je peux prétendre le savoir, le gouvernement sud-africain et le HCR le savent" ajoute Johnny Moose, un autre demandeur d'asile du Congo.
Ces réfugiés arrivent du centre de rapatriement de Lindela - l'une des plus grandes installations d'Afrique du Sud pour la détention de migrants sans papiers - où ils sont restés ces trois dernières années après avoir demandé à quitter l'Afrique du Sud en 2019. Ils dénoncent des conditions de vie déplorables, sans électricité et sans soins médicaux.
"Je vais vous dire ce qu'il en est : le HCR n'a aucun contrôle sur le pays qui peut prendre en charge ces personnes, c'est au pays d'accueil de décider, mais pour vous dire à quel point c'est difficile, l'année 2021, seul un pour cent des personnes qui ont demandé à être une installé dans un pays ont été acceptées, seulement un pour cent, ce qui vous montre que les choses sont serrées même dans les pays d'accueil " affirme Buchizya Mseteka, porte-parole du HCR en Afrique du Sud.
Selon le porte-parole, l'organisation travaille avec les ministères de l'Intérieur et du Développement social sud-africain pour trouver une solution, précisant avoir deux options : les aider à retourner dans leur pays d'origine ou les ramener à Lindela. Néanmoins, aucune de ces options ne répond aux demandes des réfugiés.
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