Burkina Faso
Le président de la transition au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, s'est rendu dimanche sur le lieu d'une attaque de jihadistes présumés contre des militaires dans le nord du pays, au cours de laquelle cinq d'entre eux ont été tués.
Samedi, le détachement militaire de Bourzanga, localité de la province du Bam située dans la région du Centre-Nord, "a vigoureusement riposté à une attaque de sa base" par des "terroristes venus en très grand nombre et lourdement équipés", selon l'armée.
Cinq militaires ont été tués et 10 autres blessés au cours des combats, selon l'état-major, qui a fait également état de 35 "terroristes abattus".
L'armée burkinabè a reçu le soutien aérien de la force française Barkhane, selon les armées française et burkinabè.
"Nous sommes venus ce matin (dimanche) après l'attaque qui a eu lieu hier pour témoigner, au nom du gouvernement et de l'ensemble du pays, la satisfaction et la reconnaissance envers l'ensemble du personnel de défense", a déclaré dimanche le lieutenant-colonel Damiba sur les lieux de l'attaque après une tournée dans l'ouest du pays, selon des images fournies par la présidence.
"Au-delà de la victoire d'aujourd'hui, il faudra toujours garder en chacun de vous de l'engagement et de la détermination", a-t-il ajouté en s'adressant aux soldats présents, soulignant qu'il y a "une dynamique de reprise des actions violentes contre l'ensemble des forces qui séjournent dans les zones opérationnelles".
Selon lui, "ce qui s'est passé hier à Bourzanga montre que l'ennemi n'est nullement supérieur à nous. L'ennemi a certainement des ressources humaines, matérielles, des appuis, mais ils ne peuvent pas être supérieur à un pays qui se met ensemble", a-t-il dit.
Il a réitéré son appel aux combattants qui le désirent à déposer les armes et dialoguer avec le pouvoir.
Le lieutenant Assoumani Beogo, chef du détachement militaire attaqué à Bourzanga, a jugé "très réconfortant de voir le président ici pour nous encourager".
Le Burkina Faso, en particulier le Nord et l'Est, est la cible d'attaques jihadistes depuis 2015 perpétrées par des mouvements affiliés à Al-Qaïda et à l'Etat islamique qui ont fait plus de 2.000 morts et 1,8 million de déplacés.
M. Damiba, qui a renversé fin janvier le président élu Roch Marc Christian Kaboré, accusé d'être inefficace face à la violence jihadiste, a fait de la question sécuritaire sa "priorité".
Après une relative accalmie lors de sa prise de pouvoir, M. Damiba fait depuis face à une recrudescence d'attaques de jihadistes présumés qui ont fait près de 200 morts, civils et militaires.
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