Soudan
Un manifestant a été tué jeudi à Khartoum par les forces de l'ordre soudanaises pendant un rassemblement contre le pouvoir militaire, selon des médecins.
La victime, qui n'a pas été identifiée, a été "écrasée par un blindé appartenant aux forces (soutenant) le coup (d'État militaire du 25 octobre) lors d'une manifestation à Khartoum qui se dirigeait vers le palais présidentiel", a déclaré le Comité central des médecins du Soudan, un groupe indépendant prodémocratie.
Ce décès porte à 95 le nombre de personnes tuées dans la répression de ces manifestations, qui se tiennent régulièrement dans la capitale et d'autres villes depuis le putsch du général Abdel Fattah al-Burhane.
Jeudi, le rassemblement contre le pouvoir a réuni plusieurs centaines de personnes, qui ont encore appelé les militaires à "retourner dans leurs casernes".
Mainmise des militaires
Les manifestants dénoncent la mainmise des militaires sur la politique et l'économie du Soudan, contrôlé quasiment en continu par l'armée en 66 ans d'indépendance.
Le pays, l'un des plus pauvres au monde, a perdu son aide internationale, soit 40% de ses recettes, en rétorsion au putsch. De plus, la livre soudanaise s'est effondrée et le Soudan est pris à la gorge par la hausse des prix des céréales et du pétrole due à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
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