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Montpellier : le sommet de la "refondation de la Françafrique"

Achille Mbembe, historien, philosophe camerounais.   -  
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France

Quatre ans après le discours d'Emmanuel Macron à Ouagadougou, Montpellier accueille vendredi un sommet sur la refondation des relations entre la France et l'Afrique.

L'organisation a été confiée au philosophe camerounais Achille Mbembe. Avant ce sommet, l'intellectuel a publié un rapport dans lequel il invite la France à se reconnecter avec les nouvelles générations africaines et leurs luttes pour la démocratie.

Ce sommet intervient alors que la France voit son influence contestée, notamment par la Russie, et Paris est à couteaux tirés avec le Mali depuis plusieurs mois. En Afrique du Nord, la relation avec l'Algérie est de nouveau secouée après des propos du président Macron jugés "insultants" et des réductions annoncées de visas.

Avant l'ouverture du sommet de Montpellier, vendredi prochain, plusieurs intellectuels africains se demandent jusqu'à quand devra-t-on discuter de l'avenir humain, politique, économique du continent africain en France ?

La France déconnectée ?

Dans le rapport très général de 150 pages remis mardi au président Emmanuel Macron, Achille Mbembe formule également 13 propositions pour la refondation des relations entre la France et le continent, vieille depuis les indépendances africaines. Elles vont de la création d'un Fonds destiné à soutenir les initiatives de promotion de la démocratie à des programmes permettant une plus grande mobilité étudiante, en passant par la mise en place d'un forum euro-africain sur les migrations.

Le rapport Mbembe, qui résume les thèmes et préoccupations abordés, se penche notamment sur la façon "d'apurer les différends". Il souligne à cet égard que "la reconnaissance de la perversion du colonialisme, de sa nature, littéralement, de crime contre l'humanité, est importante". Il estime également que "dans une large mesure, la France est à l'écart des nouveaux mouvements et des expérimentations politiques et culturelles" portés par la jeunesse africaine et "a oublié de se connecter à ces courants d'avenir".

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