Groupe Etat islamique
Réactions mitigées après la mort du chef du groupe Etat islamique au Grand Sahara. Ce jeudi la France a confirmé la neutralisation d’Abu Walid al-Sahraoui ? dans une frappe de drone le mois dernier.
Ce coup dur porté à l’EIGS ne devrait toutefois pas occulter l’augmentation de recrues locales et l’insécurité de gouvernance pour Baba Dakono, responsable de l'Observatoire citoyen de la gouvernance et de la sécurité (OCGS). "La croissance de la violence ou sa réduction ne dépend de la neutralisation des leaders de ces groupes. La principale force de ces groupes est bien plus le recrutement de la base combattante que le leadership. Une des tendances fortes était que ces groupes recrutaient de plus en plus au niveau local, rendant la lutte contre le phénomène du terrorisme plus complexe."
Pour Baba Dakono,les recrues locales renforcent le groupe par leur connaissance de l'environnement. Et d'ajouter que les frustrations liées à la crise économique et politique sont à l’origine du soutien que les groupes terroristes peuvent parfois trouver dans la région.
"Ce que nous avons vu au cours des huit dernières années, ce n'est pas que le manque de moyens ou de puissance de feu est la raison pour laquelle il n'y a pas de véritables résultats tangibles, Aujourd'hui, il est important de prendre en compte les autres dimensions qui alimentent l'insécurité. Il y a une question de gouvernance, une perception de la population et un sentiment de frustration vis-à-vis de l'Etat et de ses représentants dans les localités qui aujourd'hui sont sujettes à la crise", déclare l'observateur malien.
Identifié comme l’ennemi numéro 1 dans la région, **Abu Walid al-Sahraoui ?**serait responsable d’attaques contre les troupes américaines, les travailleurs humanitaires français et au moins 2000 civils africains.
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