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JO Tokyo : Tuliamuk vise l'or au marathon sept mois après un accouchement

Aliphine Tuliamuk au centre, fête la première place sur le podium après avoir participé aux essais du marathon olympique féminin des États-Unis à Atlanta, en février 2020   -  
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AP Photo

Japon

Pour la marathonienne américano-kényane Aliphine Tuliamuk, la pandémie de coronavirus a totalement changé sa vie. L'athlète devait d'abord participer aux Jeux olympiques de Tokyo avant de fonder une famille. Mais l'annonce du report des jeux a bouleversé son programme. Elle courra pour l'or samedi 7 août à Tokyo, avec sa fille.

"Nous avons toujours voulu fonder une famille. Ma carrière de coureur compte beaucoup pour moi et je sais qu'il me reste encore beaucoup à faire. Quand j'ai fait partie de l'équipe olympique, le plan était que l'on aille aux Jeux olympiques, puis que l'on revienne et fonde une famille", explique-t-elle.

"Mais l'occasion s'est présentée avec le report des Jeux. Nous avons pesé le pour et le contre et on s'est dit que si on devait avoir un bébé maintenant, on pourrait quand même aller aux Jeux et s'entraîner pour les prochains sans avoir à faire de pause."

La marathonienne avait été sélectionnée pour faire partie de l'équipe olympique fin février 2020, soit quelques jours avant que la crise sanitaire ne fasse reporter la compétition.

"Tout s'est très bien passé. Mais quand je regarde en arrière maintenant, je réalise à quel point j'étais naïve. J'étais très naïve de penser que je pourrais tomber enceinte tout de suite, que je serais capable de courir pendant ma grossesse, puis que je pourrais revenir très vite. Je ne savais rien de tout ça, mais j'ai eu beaucoup de chance."

En suivant les conseils d'autres mères marathoniennes et après avoir accouché le 13 janvier, l'athlète s'est remise à la course seulement deux mois après.

"Je faisais de l'exercice, puis elle commençait à bouger et je devais m'arrêter pour l'allaiter, et quand elle s'endormait, je la remettais dans son lit et retournais finir mon entraînement. __Ça durait plus ou moins 30 minutes et je me sentais déjà fatiguée sans aucune envie de reprendre l'entraînement. Mais je dois le faire, parce que je dois le faire".

Fin juin, le Comité olympique a annoncé autoriser les mères allaitantes à venir concourir avec leurs enfants. Rassurée de pouvoir avoir sa fille Zoé à ses côtés, la coureuse reste pleine d'espoir pour remporter la victoire

"En ce moment, j'ai presque l'impression que c'est un rêve qui ne se réalisera jamais, simplement à cause de là où j'en suis et de ce qui s'est passé l'année dernière, mais je sais aussi que rien n'est hors d'atteinte. Ça signifierait tout pour moi si cela devait arriver."

Durant son enfance au Kenya, elle avait l'habitude de courir de longues distances. Mais c'est sa rencontre avec la marathonienne Tegla Loroupe qui lui a fait prendre conscience de son talent.

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