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Guinée : un opposant au président Condé condamné à trois ans de prison

Guinée : un opposant au président Condé condamné à trois ans de prison
Le président actuel et candidat à la présidence, Alpha Condé, s'adresse à ses partisans lors d'un rassemblement de campagne à Conakry, le 16 octobre 2020.   -  
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JOHN WESSELS/AFP or licensors

Guinée

Un élu local guinéen passé du parti au pouvoir à l’opposition a été condamné jeudi à trois ans et quatre mois de prison ferme pour "offense au chef de l'Etat" Alpha Condé après avoir déclaré que seules les armes pourraient le chasser du pouvoir.

Ismaël Condé, la trentaine, avait commencé à militer vers 14 ans pour le Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG) du président Alpha Condé, selon ses avocats. Mais quand le chef de l'Etat, ancien opposant historique élu en 2005 et réélu en 2015, décide de faire modifier la Constitution afin de briguer un troisième mandat lors de la présidentielle d'octobre 2020, Ismaël Condé, devenu premier adjoint au maire d'une commune de Conakry, passe à l'opposition.

Alors que les opposants et une partie de la société civile se dressent pendant des mois contre le projet de troisième mandat lors de manifestations durement réprimées, l'ancien militant du RPG publie sur Facebook des propos laissant entendre que seules les armes pourraient faire partir Alpha Condé. "Je regrette ces propos qui m'ont valu d'être détenu pendant neuf mois et je demande la clémence du tribunal. Alpha Condé, je l'ai aimé. C'est lui qui m'a appris la politique", avait-il dit lors de son procès en juin.

Vague d'arrestations

Après sa condamnation jeudi à trois ans et quatre mois de prison ferme, l'opposant a eu le temps de glisser quelques mots aux journalistes avant de monter dans le fourgon devant le ramener à la prison. "Ce qui m'oppose aujourd'hui à lui, ce sont des principes et des valeurs démocratiques auxquels nous avons tous souscrit dans un passé récent", a-t-il dit, en présentant à Alpha Condé ses "sincères excuses pour ces injures et offenses".

Des ONG comme Amnesty International ont accusé le pouvoir d'avoir mené depuis la réélection d'Alpha Condé une vague d'arrestations et d'être responsable de la mort de détenus en prison, des allégations rejetées en bloc par le gouvernement.

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