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Éthiopie : "Le TPLF nous provoque, nous pouvons revenir à Mekele"

Le général Bacha Debele en conférence de presse 30 juin 2021.   -  
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Ethiopie

En Éthiopie, les rebelles du Front de libération du Tigré ont repris le contrôle de la capitale Mekele, le gouvernement fédéral a depuis déclaré un cessez-le-feu afin notamment de permettre le bon déroulement des cultures par la population de la région et la distribution d'aide humanitaire.

"L'annonce du cessez-le-feu unilatéral par le gouvernement d'Abiy doit être traitée avec mépris qu'elle mérite tant, car elle ne signifie rien. D'abord et avant tout, nous avons détruit son armée et elle se bat toujours pour regagner des territoires, elle se bat toujours pour conserver des territoires et elle détruit et a détruit les moyens de subsistance de notre peuple," prétend Getachew Reda, porte-parole du Front populaire de libération du Tigré.

La ville de Mekele dans la région du Tigré était sous le contrôle de l'armée fédérale depuis le 28 novembre, mercredi, le général Bacha Debele a lui affirmé devant la presse que le retrait de Mekele était destiné à soulager la population.

_"Les combats sur le terrain en ce moment ne sont pas terminés, qui sait, si le TPLF pourrait avancer davantage, nous pourrions avancer davantage. Vous ne savez pas. Je n'en sais rien. J'essaie de vous dire que l'histoire est vaste et complexe. Elle n'a pas commencé ici et ici" _explique Tamerat Negera, analyste politique.

Malgré cette victoire proclamée, les combats n'ont jamais cessé entre les forces rebelles du TPLF, qui se font désormais appeler Forces de défense du Tigré (TDF), et l'armée fédérale éthiopienne. Cependant, certaines voix se lèvent et pointent la pression des occidentaux sur l'Éthiopie. Pour le champion olympique, Haile Gebrselassie, les conséquences de ses manœuvres peuvent être désastreuses.

"Beaucoup de pression dans ce pays, beaucoup de pression. Je pense qu'en Occident, ils doivent être prudents. Ils doivent être prudents. Qui va soutenir ce combat entre des frères, entre mes frères. Ce sont mes frères qui se battent dans la brousse. Mais encore une fois, si vous continuez à pousser de cette façon, le résultat sera très mauvais."

Selon l'ONU, au moins 350 000 personnes se trouveraient en situation de famine dans la région ce que conteste le gouvernement éthiopien. Le Premier ministre Abiy Ahmed a rejeté cette affirmation estimant qu'il n'y avait pas de famine au Tigré.