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La Libye appelle la Turquie à coopérer pour le départ des forces étrangères

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MAHMUD TURKIA/AFP or licensors

Libye

Le gouvernement libyen d'unité nationale a appelé lundi la Turquie à coopérer pour le départ des mercenaires et forces étrangères présentes en Libye, tout en participant au renforcement du cessez-le-feu entre forces rivales.

"Nous appelons la Turquie à coopérer avec nous pour mettre fin à la présence de toutes les forces étrangères et des mercenaires afin de préserver la souveraineté" de la Libye, a déclaré la ministre libyenne des Affaires étrangères Najla al-Mangoush. Lors d'une conférence de presse avec son homologue turc Mevlut Cavusoglu, en visite à Tripoli, Mme Mangoush a souligné "l'importance de la contribution de la Turquie à la cessation des combats et à la stabilisation du cessez-le-feu dans tout le pays".

Le ministre turc a pour sa part critiqué "ces voix qui se font entendre et qui mettent sur un pied d'égalité la présence turque en Libye et celle de groupes illégitimes". La coopération entre Ankara et Tripoli dans le cadre d'un accord militaire signé fin 2019 a "évité à la Libye de sombrer dans une guerre civile", a-t-il affirmé. "Notre soutien a ouvert la voie au cessez-le-feu et à l'installation d'un nouvel exécutif politique unifié", a-t-il ajouté, rappelant que son pays avait été "aux côté des Libyens dans les moments difficiles".

La Libye tente de s'extraire d'une décennie de conflit, depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi. Un chaos marqué par l'existence ces dernières années de deux pouvoirs rivaux, en Tripolitaine (Ouest) et Cyrénaïque (Est). Lors de la guerre entre ces pouvoirs rivaux en 2019 et 2020, la Turquie a soutenu activement le Gouvernement d'union nationale (GNA), installé à Tripoli et reconnu par l'ONU, alors que le camp de l'Est, incarné par la maréchal Khalifa Haftar, a reçu l'appui des Emirats, de la Russie et de l'Egypte. C'est le soutien militaire d'Ankara qui a permis à Tripoli de repousser l'offensive avortée du maréchal Haftar qui tentait de s'emparer de Tripoli. Après la fin des combats l'été dernier et la signature d'un accord de cessez-le-feu, un nouveau gouvernement d'unité a vu le jour. Cet exécutif de transition, dirigé par l'homme d'affaires Abdelhamid Debibah, est né d'un processus onusien lancé en novembre à Tunis, mis sur orbite en février à Genève et confirmé en mars par un vote de confiance du Parlement. Il doit assurer la transition d'ici des élections nationales prévues en décembre.

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