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Zimbabwe : poursuites en partie abandonnées contre Hopewell Chin'ono

Zimbabwe : poursuites en partie abandonnées contre Hopewell Chin'ono
Le journaliste zimbabwéen Hopewell Chin'ono s'adressant aux médias après sa libération de prison, ce mercredi 3 septembre 2020.   -  
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Tsvangirayi Mukwazhi/Copyright 2020 The Associated Press. All rights reserved.

Zimbabwe

Un tribunal zimbabwéen a abandonné mercredi les poursuites engagées contre un célèbre journaliste critique du gouvernement, Hopewell Chin'ono, pour des tweets sur de présumées violences policières en janvier, a-t-on appris de source judiciaire.

Hopewell Chin'ono, 50 ans, a été détenu à trois reprises et accusé d'incitation à la violence depuis qu'il a soutenu sur les médias sociaux les manifestations antigouvernementales en juillet 2020, interdites par les autorités. Deux tweets l'ont renvoyé en prison, pour entrave présumée à la justice en novembre, et publication de fausses informations en janvier.

La Haute Cour du Zimbabwe a abandonné cette dernière accusation mercredi, estimant qu'elle n'avait pas de fondement juridique. Les avocats de Chin'ono avaient fait valoir que leur client était inculpé en vertu d'une section du Code pénal annulée par la Cour suprême en 2014. "L'argument est confirmé, les accusations (sont) annulées", a tranché mercredi le juge de la Haute Cour, Jesta Charehwa.

Hopewell Chin'ono a célébré la décision sur son compte Twitter : "Accusé dans le cadre d'une loi qui n'existe pas. C'est de la persécution", a-t-il commenté. Dans cette affaire, il lui était reproché d'avoir publié une vidéo montrant, selon lui, un policier battant un bébé à mort, ce que les autorités ont démenti avec véhémence.

En novembre, il avait été arrêté pour avoir anticipé sur Twitter une décision judiciaire avant qu'elle ne soit rendue publique. Hopewell Chin'ono reste en procès pour cette affaire, comme pour celle d'avoir incité à la violence en appelant à manifester l'an dernier. Il est actuellement libre, sous caution, et la justice lui a interdit d'utiliser son compte Twitter pour "inciter à manifester".

Le président Emmerson Mnangagwa a succédé à Robert Mugabe après son éviction (1980-2017). Il est de plus en plus accusé de vouloir museler toutes dissidences.

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