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Le Gabon vers plus d'égalité entre hommes et femmes

La Premiere ministre gabonaise Rose Christiane Ossouka Raponda dans son bureau à Libreville lors d'une interview avec l'AFP, le 26 mars 2021.   -  
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Gabon

Le combat pour les Droits des Femmes franchit un nouveau palier au Gabon. Trois projets de loi seront présentés au Parlement pour renforcer l’égalité entre les sexes, notamment pour lutter contre les violences et les discriminations.

L'un des textes introduit le divorce par consentement mutuel. Et l’adultère, commis par l'homme ou la femme, pourra être un motif de séparation pour les deux époux, alors qu'il ne pouvait être invoqué que par l'homme devant le juge jusqu'à maintenant.

Aujourd'hui également, une Gabonaise doit "obéissance" à son mari en vertu de la loi. Les modifications prévues y mettront un terme, a assuré la cheffe du gouvernement, Rose Christiane Ossouka Raponda. "Nous avons estimé qu'il était temps de renforcer un peu cette protection des femmes en éliminant, de manière progressive, les discriminations et les violences qu'ont fait preuve ces femmes."

Trois projets de loi ont été adoptés mardi en conseil des ministres, l'un portant sur "l'élimination des violences faites aux femmes", les deux autres visant à modifier le Code pénal et le Code civil, qui consacre encore aujourd'hui notamment la prééminence de l'homme dans le couple en faisant du mari l'unique chef de famille.

Une modification du code pénal élargit quelque peu le droit à l'interruption volontaire de grossesse (IVG), qui reste toutefois fortement conditionné.L’état de détresse de la femme n’aura plus besoin d’être "grave" et l’exigence de l’avis du médecin pour le constater sera supprimée. "Le fait que l'interruption de grossesse volontaire est interdite, des fois font en sortes que les jeunes filles ou la femme qui en est victime (de viol) et bien s'adonne à des pratiques illégales parce que justement elle a peur d'être condamné", avance la Première ministre.

Ces projets sont tous dans l'attente de l'approbation de l'Assemblée nationale et du Sénat, qui sont largement dominés par le parti du président Ali Bongo Ondimba. Ces réformes déclenchent déjà de vifs débats sur les réseaux sociaux. En 2020, la dépénalisation de l'homosexualité avait entraîne un vif mouvement de protestation dans une grande partie de l'opinion publique.

Dans un rapport publié récemment par la Banque mondiale, le Gabon était placé à la 41e place sur 48 pays d'Afrique sub-saharienne en matière de promotion des droits de la femme.

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