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Covid-19 : Nairobi et ses alentours en confinement partiel

Le Kenya place Nairobi et les comtés voisins en confinement partiel afin d'enrayer le taux d'infection au coronavirus   -  
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TONY KARUMBA/AFP or licensors

Kenya

Un peu plus d’un an après le début de la pandémie de coronavirus, le Kenya fait face à une troisième vague de contaminations. Ce vendredi, le président Uhuru Kenyatta a annoncé la mise en quarantaine de cinq comtés, dont la capitale Nairobi

Taux de positivité et mortalité record, hôpitaux saturés, gestes barrières peu appliqués... Érigé en modèle de la lutte contre la pandémie en Afrique, le Kenya fait face depuis début mars à une puissante troisième vague de coronavirus. Les récentes mises en garde des autorités et la prolongation du couvre-feu annoncée le 12 mars n'ont pas suffi, le pays est submergé par une troisième vague aux airs de lame de fond.

"Si vous testez 100 Kenyans contre la Covid-19, 20 seront positifs. En janvier de cette année, seulement deux personnes sur 100 étaient testées positives. Cela indique que notre taux d'infection a été multiplié par dix entre janvier et mars 2021. Il y aura une cessation de tout mouvement par route, par le rail ou les airs à l'entrée et à la sortie de la zone infectée par la maladie", a déclaré le président kényan.

Cette troisième vague de contaminations intervient deux mois après la réouverture des établissements scolaires, qui ont été fermés à nouveau. Ces mesures visent à "éviter une crise sanitaire nationale", alors que "la pression que la pandémie exerce sur le système de santé est sans précédent", a ajouté Uhuru Kenyatta.

Cette vague est notamment causée par les nouveaux variants du virus, dont les deux plus connus, le britannique et le sud-africain, ont été détectés au Kenya. Les signaux d'alerte se multipliaient ces derniers jours. Le ministre de la Santé l'a lui-même évoqué, en refusant toutefois d'évoquer une saturation. Les services de santé sont "surmenés", affirmait Mutahi Kagwe le 23 mars, mais "pas tout à fait dépassés".

Le Kenya "est à un point de bascule", a estimé Chibanzi Mwachonda, le président d'un des principaux syndicats de médecins du pays (KMPDU). "Le nombre croissant d'infections entraînera une charge de travail élevée et accablera le système de santé déjà surchargé, comme en témoigne le manque d'unités et de personnel de soins intensifs", prédisait-il, en soulignant également "une hausse des contaminations des personnels de santé". Il a appelé à lutter contre les "hésitations sur la vaccination" - 90 340 personnes vaccinées au 26 mars - et contre "un état général de laxisme dans l'adhésion aux mesures de prévention".

Si le port du masque, le nettoyage des mains au gel hydroalcoolique et la prise de température sont obligatoires à l'entrée des bâtiments recevant du public, les rassemblements - meetings politiques ou réunions festives dans les bars, souvent sans masque - ont été régulièrement pointés comme des foyers de propagation.

Les meetings politiques ont été interdits le 12 mars, les bars et restaurants fermés vendredi. Mais "le gouvernement ne peut pas contrôler votre moralité, imposer la prudence ou l'amour de soi et des autres", a rappelé le président Kenyatta, appelant "chaque Kényan à assumer sa responsabilité". Car cette vague, dont le pic est attendu "dans les 30 jours", refluera "seulement mi-mai".

Au 26 mars, le pays a recensé plus de 128 000 cas positifs, pour 2 098 décès.

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