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La lutte contre la tuberculose patine

triaitement contre la tuberculose (TB) dans un hôpital général Osmania géré par le gouvernement à Hyderabad, le 30 octobre 2019.   -  
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NOAH SEELAM/AFP or licensors

Tuberculose

La journée mondiale consacrée à la lutte contre cette maladie, ce 24 mars, offre l’occasion de tirer la sonnette d’alarme notamment en cette période de coronavirus. La pathologie tue 4 000 personnes par jour à l'échelle mondiale.

« Bien qu'elle soit évitable et guérissable, la tuberculose est l'une des infections les plus mortelles au monde, elle tue 1 million et demi de personnes chaque année et contamine près de 10 millions de personnes dont un grand nombre d'enfants (près de 900 000), principalement dans les pays à revenu faible ou intermédiaire et dans certains des pays les plus pauvres du monde. », explique Robert Matiru, directeur des programmes d'Unitaid

En 2019, 10 millions de personnes ont souffert de la tuberculose et près de 1,5 million de personnes dont plus de 95 % vivaient dans des pays à revenu faible ou intermédiaire - sont décédées à cause de cette maladie. La tuberculose reste la principale cause de décès des personnes vivant avec le VIH.

La pandémie de COVID-19 a exacerbé le problème et menace de réduire à néant les progrès réalisés ces dernières années. Les restrictions de mouvements ont entraîné une forte baisse des notifications de cas de tuberculose en 2020 et un accès limité aux traitements et services antituberculeux.

L’urgence contraste avec la réalité. Les progrès mondiaux en matière de prévention de la tuberculose sont à la traîne. Selon l'OMS, seulement 1 personne sur 5 sur les 30 millions visés d'ici 2022 a commencé un traitement préventif cette maladie. Alors que de nouvelles molécules réduisent la durée du traitement.

En février en effet, une nouvelle combinaison à dose fixe de ce traitement préventif a commencé à être déployée dans 5 pays à forte charge de tuberculose avec le soutien financier d'Unitaid.

Cette nouvelle version réduit la charge de pilules de 9 à 3 pilules par semaine, ce qui permet aux patients de suivre encore plus facilement leur traitement et d'obtenir de meilleurs résultats sanitaires.

"Nos patients expérimentent le 3HP. Puisqu’il s’agit d’un traitement court, la plupart d'entre eux l’adoptent. Ils disent qu'il est mieux toléré que l'INH, qui est un traitement de six mois, mais le 3HP ne se prend qu'une fois par semaine, ce qui réduit le nombre de comprimés. ", souligne Infirmière Nyasha Zvarira à la Highfield Polyclinic à Harare, au Zimbabwe.

Le déploiement de ce nouveau traitement a commencé en février dans cinq pays africains où les taux de prévalence de la maladie sont élevés : l'Éthiopie, le Ghana, le Kenya, le Zimbabwe et le Mozambique.

Au Mozambique, trois provinces ont été ciblées la ville de Maputo, la province de Maputo et la province de Gaza.

" Trois types de médicaments ont été approuvés dans le pays, dont l'isoniazide que nous utilisons depuis longtemps. Depuis 2020, nous avons approuvé le 3HP que nous allons introduire la semaine prochaine, puis progressivement dans tout le pays. ", affirme Ivan Manhiça, directeur du programme national de lutte contre la tuberculose au ministère de la Santé, Maputo, au Mozambique.

Environ 7 milliards de personnes sont infectées par la tuberculose sous une forme latente, soit environ 1/4 de la population mondiale.