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Centrafrique : l'état d'urgence proclamé pour quinze jours

Les soldats de la MINUSCA patrouillent dans le quartier PK12, à Bangui, le 13 janvier 2021   -  
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FLORENT VERGNES/AFP or licensors

République Centrafricaine

Le gouvernement centrafricain a proclamé l’état d’urgence pour 15 jours sur l’ensemble du territoire. Bangui entend ainsi faire face aux groupes rebelles.

Des groupes qualifiés de terroristes par le président réélu Faustin Archange Touadéra. Les six groupes armés les plus puissants du pays se sont alliés au sein de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC). Entité qui contrôle les deux tiers de la Centrafrique en guerre civile depuis huit ans. Ces rebelles ont déterré la hache de guerre peu avant la présidentielle du 27 décembre. Et sont déjà arrivé aux portes de Bangui. ‘’Une menace qui pourrait durer’’, a déclaré jeudi l’émissaire des Nations unies dans le pays.

Davantage de casques bleus

Mankeur Ndiaye, a réclamé dans la foulée, au Conseil de sécurité, une "augmentation substantielle" du nombre de Casques bleus déployés dans le pays. Une augmentation qui doit être '' dune plus grande mobilité" dans un pays très vaste. Tout en déplorant par ailleurs une "grande désertion" depuis décembre, des forces de sécurité centrafricaines.

La Mission ds Nations unies dans le pays souhaiterait le renfort de 3.000 Casques bleus avec des moyens aériens importants (drones, hélicoptères d'attaque, capacités de franchissement ou encore forces spéciales). Le plafond des Casques bleus autorisés passerait ainsi à 14.650 militaires.

Dans cette optique, son chef a aussi réclamé une "prorogation de quelques mois" du renfort intervenu en décembre de quelque 300 militaires rwandais détachés de la mission de paix menée au Soudan du Sud. A l'origine, ce renfort, plutôt rare à l'ONU, était prévu pour deux mois.

Depuis la fin décembre, 7 casques bleus ont perdu la vie dans les affrontements.

Point de la Minusca sur la situation en RCA

Outre les demandes sur le plan militaire, le diplomate sénégalais plaide aussi pour des actions politiques. A la situation actuelle, "la seule réponse durable est sûrement politique", souligne-t-il.

Il se prononce notamment pour "Un gouvernement encore plus intégré est désirable avec un remplacement des éléments les plus radicaux par des membres impliqués dans la paix et la réconciliation". Le dialogue figure aussi parmi ses propositions. Pour l'émissaire de l'ONU_, _" La réélection du président Touadéra va bénéficier à la nation centrafricaine si, et seulement si, le nouvel exécutif va être en mesure d'apaiser les esprits en bâtissant des ponts avec les acteurs politiques de l'opposition" .

Alors que la ministre centrafricaine des Affaires étrangères sollicite  "la levée totale de l'embargo sur les armes lourdes" imposé à son pays. Il crée "un déséquilibre dans le rapport de forces sur le terrain" alors que les groupes armés continuent de s'approvisionner, a lancé  Sylvie Baïpo-Temon.

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