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Rapport du HCR: les migrants sont confrontés à d'extrêmes violations des droits humains

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Migrants africains

Dans un rapport intitulé "Personne ne se soucie de ta vie ou de ta mort en route", le Haut-commissariat des Nations-unies aux réfugiés (HCR) et le Centre de recherche sur les migrations mixtes (MMC) du Conseil danois pour les réfugiés dénoncent les "extrêmes violations des droits humains" que subissent les migrants au cours de leur périple à travers l'Afrique vers les côtes européennes.

Ce rapport recueille les témoignages de nombreux migrants qui décrivent en détail les atrocités subies aux mains des passeurs, et des milices armées sur les routes migratoires en Afrique.

Les auteurs du rapport relatent des exactions d'une ''violences inouïe" auxquelles sont soumis les migrants sur la route : brûlures avec de l'huile chaude, électrocutions, ligotage dans des postures éprouvantes pendant de longs moments, violences sexuelles, prostitution forcée...etc.

 En Afrique du nord et de l'est, les passeurs sont les principaux auteurs des violences sexuelles alors qu'en Afrique de l'ouest, "ces crimes étaient principalement le fait de membres des forces de sécurité, des forces armées et des agents de police", signale le document.

Une fois en Libye, pays en proie au chaos, les migrants, qui se retrouvent la plupart du temps aux mains de trafiquants et de milices agissant "en toute impunité", "risquent d'être victimes de nouveaux abus".

Selon l'envoyé spécial du HCR, Vincent Cocherel , 47% des violences sont le fait des forces de sécurité gouvernementales. Il martèle que les Etat doivent assumer leur part de responsabilité:

 ''Par le passé, nous pensions que les principaux auteurs de violences étaient des passeurs et des trafiquants, certes, mais les principaux auteurs de ces violence sont les personnes qui sont censées protéger. Donc, quand nous disons que rien ne peut être fait, eh bien, non, quelque chose peut être fait, les États doivent assumer leurs responsabilités à cet égard.''

En 2018 et 2019, au moins 1 750 personnes sont mortes sur cette route migratoire, ce qui représente en moyenne 72 décès par mois, selon le rapport.  À ce chiffre, s'ajoute les décès de milliers de personnes qui ont péri ou disparu en mer Méditerranée au cours des dernières années - l'Organisation internationale des migrations (OIM) estime qu'en 2019 plus de 1 200 migrants sont morts en tentant de rejoindre l'Europe à bord d'embarcations de fortune.