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Des employés d'un média turc arrêtés en Egypte vont être relâchés

Des employés d'un média turc arrêtés en Egypte vont être relâchés

Egypte

Le procureur général égyptien a décidé jeudi de libérer cinq employés de l’agence de presse turque Anadolu arrêtés la veille pour avoir diffusé de “fausses nouvelles” sur l’Egypte.

Mercredi, le ministère égyptien de l’Intérieur avait fait état de l’arrestation de trois Egyptiens et d’un Turc travaillant au bureau de l’agence au Caire qui était une façade pour une “base de hackers (…) dont le but est de diffuser de fausses nouvelles”.

Les employés interpellés travaillaient “dans le but de déformer l’image” de l’Egypte, et ont été déférés au parquet, selon lui.

Mais jeudi, le procureur général, Hamada al-Sawi, a annoncé dans un communiqué avoir décidé la libération de “trois Egyptiens et de deux Turcs” et non pas d’un seul Turc.

Les Egyptiens doivent être relâchés contre une caution de 10.000 livres égyptiennes (567 euros) et les Turcs doivent être remis à leur ambassade en vue de leur expulsion, selon le communiqué. Les charges pesant sur eux sont en revanche maintenues.

En Turquie, le directeur de la rédaction d’Anadolu, Senol Kazanci, a fait état de la libération d’un Turc, qui était le responsable financier et administratif du bureau d’Anadolu au Caire.

“L’un de nos quatre collaborateurs qui avaient été placés en garde à vue en Egypte, Hilmi Balci, a été remis en liberté”, a-t-il dit.

“Abandonner les accusations de fausses nouvelles”

Le ministère turc des Affaires étrangères avait convoqué mercredi le chargé d’affaires égyptien à Ankara pour demander des explications après les arrestations. Le directeur de la communication de la présidence turque a fustigé un “acte hostile”.

Depuis la destitution en 2013 du président issu de la confrérie des Frères musulmans Mohamed Morsi et l’arrivée au pouvoir en Egypte du président Abdel Fattah al-Sissi, les relations entre Le Caire et Ankara, qui soutient la confrérie, sont tendues.

Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), qui avait demandé la libération des quatre employés de l’agence turque, a estimé que “les journalistes opérant en Egypte ne devraient pas avoir à travailler dans la peur d‘être utilisés pour marquer des points dans un affrontement politique entre pays”.

L’ONG a demandé au Caire de “cesser d’utiliser des accusations de fausses nouvelles en vue de harceler et faire taire les médias”.

L’Egypte occupe le troisième rang dans le monde en termes de nombre de journalistes emprisonnés derrière la Chine et la Turquie, selon le CPJ.

AFP

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