Nigéria
Les électeurs nigérians votaient samedi sous haute sécurité, pour élire les gouverneurs de deux Etats, Bayelsa, dans le Sud pétrolier et Kogi (centre), un scrutin sur fond de tensions marqué à la mi-journée par des incidents.
Mis à jour 14h GMT
Les bureaux de vote ont ouvert avec une demi-heure de retard dans l’Etat de Bayelsa, a constaté un correspondant de l’AFP.
“Nous voulons des élections libres, justes et sans interférences. Chacun doit pouvoir exprimer son choix sans menaces ou tentatives d’intimidation”, a déclaré Joseph Cookey, un négociant en textile, qui patientait au milieu d’une file de votants à Yenagoa, la capitale de l’Etat.
Des hélicoptères de la police survolaient la ville, pendant que des soldats et des policiers en tenue anti-émeute installaient des postes de contrôle aux principales intersections.
Bayelsa est un fief du principal parti de l’opposition, le Parti démocratique populaire (PDP) de l’ancien chef d’Etat Goodluck Jonathan.
Dans la ville natale de ce dernier, Otuoke, des militants se sont affrontés au moment de l’arrivée tardive du matériel de vote.
Mercredi, des partisans du PDP qui participaient à une réunion de campagne ont été attaqués par des assaillants non identifiés dans le district de Nembe. Au moins une personne avait été tuée, un employé d’une station de radio.
Et dans l’Etat de Kogi, le siège de campagne d’un candidat a été incendié en début de semaine.
“Tableau sombre”
Samedi, un adolescent y a été blessé par balle à la jambe, lorsqu’un groupe d’individus a fait irruption dans un bureau de vote, s’emparant de plusieurs urnes.
Des informations font aussi état d’observateurs électoraux d’un parti politique passés à tabac dans un autre bureau électoral.
Amnesty International avait condamné vendredi les violences, “qui brossent un tableau sombre de l’approche Ça passe ou ça casse des partis politiques”.
Les élections régionales sont âprement disputées au Nigeria, où les gouverneurs sont des personnalités puissantes et influentes, contrôlant les finances de leur État et des domaines clés, allant de l‘éducation à la santé en passant par les infrastructures. Leurs actions ont souvent plus d’impact direct sur la population que celles du président.
Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique avec 190 millions d’habitants, a une longue tradition de violences et de fraudes électorales, comme l’achat de voix, l’intimidation d‘électeurs et le vol de bulletins de vote.
Ancien dirigeant militaire, le président Muhammadu Buhari, du Congrès des progressistes (APC), a été réélu en février pour un second mandat de quatre ans.
AFP
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