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Haïti : la colère des manifestants anti-Jovenel persiste à Port-au-Prince

Haïti

La contestation reprend de la vigueur à Port-au-Prince. Les manifestants rejoints par des groupes religieux influents et artistes populaires ont de nouveau envahi les rues en Haïti. Ils ont tous un même objectif : faire tomber Jovenel Moïse, le président haïtien.

Dimanche, le ton est une nouvelle fois monté dans la capitale haïtienne. Des milliers de personnes ont sillonné les rues réclamant la démission immédiate du président Jovenel. Prières et slogans hostiles au président ont été scandés pendant des heures à Port-au-Prince.

Septième semaine de manifestations en #Haïti, ou la population exige la démission du président Jovenel.
Partout les peuples se révoltent contre la corruption, l'austérité et la classe politique.#Liban #Chilie #HongKong #Ecuador #Catalunya #GiletsJaunespic.twitter.com/3KEZN6nXa6

— Anonyme Citoyen (@AnonymeCitoyen) October 21, 2019

“Jovenel est incapable et incompétent, il faut qu’il plie bagages parce qu’Haïti doit vivre”, déclare l’un des manifestants, Jean Ronald. “Il n’est pas normal de vivre dans un pays aussi inégalitaire”, ajoute-t-il, devant le char de “Prophète Mackenson”, un dirigeant religieux haïtien aussi populaire que controversé.

En raison des manifestations répétées et des barricades régulièrement installées sur les principaux axes routiers, la majorité des établissements scolaires ont fermé leurs portes depuis fin août, date à laquelle le mot d’ordre d’un mouvement de contestation a été lancé.

“J’ai mis mon uniforme aujourd’hui, il est tout neuf, et la première occasion que j’ai de le mettre, c’est dans une manifestation” déplore Nelly Delamet, 19 ans.

Me Johnny Trov Salomon manifeste lui avec sa robe d’avocat et un exemplaire de la constitution en main. “Toutes les couches sociales sont présentes : on veut que le monde entier voit qu’on n’est pas favorable à Jovenel”.

La colère populaire contre Jovenel Moïse, décrié par les opposants les plus radicaux depuis son arrivée au pouvoir en février 2017, s’est accentuée fin août à la suite d’une pénurie de carburant généralisée à travers le pays.

Majoritairement issus des quartiers les plus pauvres, les manifestants exigent d’autant plus la démission du chef de l’État que des entreprises qu’il dirigeait avant son entrée en politique ont été épinglées par la Cour supérieure des comptes comme étant “au cœur d’un stratagème de détournement de fonds”.

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