Libye
Tous étaient d’accord pour condamner le bombardement aérien meurtrier perpétré contre un centre de détention de migrants en Libye. Tous… sauf les États-Unis. La Maison Blanche a bloqué l’adoption d’une condamnation unanime au Conseil de sécurité de l’ONU au terme de plus de deux heures de réunion. Au grand dam du secrétaire général des Nations unies, comme l’explique son porte-parole :
“Le secrétaire général demande qu’une enquête indépendante soit menée pour s’assurer que les auteurs de ces actes soient traduits en justice. Il est important de noter que l’ONU a fourni aux parties les coordonnées exactes du centre de détention aux parties” en conflit afin d‘éviter qu’il ne soit pris pour cible, explique Stéphane Dujarric.
Dans un communiqué, l‘émissaire de l’ONU, Ghassan Salamé, a indiqué que cette attaque meurtrière, attribuée aux troupes du maréchal Haftar, pouvait constituer un crime de guerre.
Aucune explication n’a été fournie par la délégation américaine sur les raisons du blocage de la résolution proposée par le Royaume-Uni qui demandait aussi un cessez-le-feu et un retour au processus politique.
Quarante-quatre migrants ont été tués et au moins 130 personnes ont été blessées mardi soir à Tajoura. Le centre de détention abritait environ 600 migrants, en majorité érythréens et soudanais.
En 2019, plus de 3 000 migrants interceptées en mer ont été reconduits en Libye alors que personne ne peut affirmer que c’est un pays sûr, a souligné un responsable de l’ONU. Une critique voilée de la politique migratoire européenne. La Libye compte 5 700 réfugiés dans ses centres de détention.
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