Ouganda
Le Parlement ougandais vient d’adopter une loi pénalisant les dons d’argent, de nourriture ou tout autre présent aux enfants de la rue. Les contrevenants à la nouvelle mesure s’exposent à une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu‘à six mois ou une amende de 11 dollars. Sont également visés les trafiquants, les agents et parents qui envoient les enfants mendier ou vendre des articles dans les rues.
Pour les autorités ougandaises, il s’agit d‘éradiquer l’exploitation commerciale et sexuelle à laquelle peuvent être soumis les enfants. Et par ricochet, de décongestionner la capitale Kampala qui enregistre un nombre croissant d’enfants de la rue. Selon le maire de la capitale, à l’origine de la proposition de loi, la ville compte jusqu‘à 15 000 enfants âgés de 7 à 17 ans qui mendient et font du commerce de manière illicite.
>>> LIRE AUSSI : Sénégal : les parents boudent leurs enfants chassés de la rue Un phénomène qui n’est toutefois pas exclusif à l’Ouganda. Il est encore plus proéminent en Afrique de l’Ouest où il constitue un commerce florissant pour les trafiquants. Au Sénégal par exemple, le cas des talibés est devenu une affaire publique. En juillet 2016, le président Macky Sall avait notamment lancé un plan de retrait de ces enfants issus des écoles coraniques, prévoyant amendes et peines de prison pour ceux mettant leurs enfants dans la rue.
Mais jusque-là, l’Ouganda est l’un des seuls pays à responsabiliser également les personnes qui remettent de l’argent ou de la nourriture à ces enfants des rues.
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