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Niger : une dizaine de filles enlevées par Boko Haram dans le sud-est

Niger : une dizaine de filles enlevées par Boko Haram dans le sud-est

Niger

Des membres présumés du groupe islamiste nigérian Boko Haram ont enlevé dans la nuit de vendredi à samedi “une dizaine de filles” dans plusieurs villages du sud-est du Niger, près de la frontière avec le Nigeria, selon un élu local et une ONG.

“On ne connaît pas encore le nombre (d’otages) mais on peut déjà les estimer à une dizaine de filles qui ont été enlevées dans différents villages”, a affirmé au téléphone un élu de la région de Diffa joint par l’AFP.

“Au moins trois ou quatre localités sont concernées et on ignore encore le nombre exact de personnes enlevées”, a dit cet élu qui a souhaité garder l’anonymat.

Une source proche du gouvernorat de la région de Diffa a confirmé l’information, sans donner de précision, et estimé “qu’il pourrait bien s’agir d’un coup de Boko Haram”.

“Le groupe terroriste Boko Haram a enlevé 16 jeunes filles dans deux villages de la commune de Toumour”, a annoncé sur sa page facebook Kaka Touda, un membre de l’ONG Alternative espace citoyen basée à Niamey et bien implantée dans la région de Diffa.

Parmi les personnes kidnappées, on compte “neuf ressortissantes du village de Blahardé” et “sept autres jeunes filles de Bagué”, a-t-il relevé.

Une source locale estime à “plus d’une cinquantaine” le nombre des assaillants qui ont opéré.

Les jihadistes de Boko Haram ont déjà à plusieurs reprises organisé des enlèvements de masse de jeunes filles, surtout au Nigeria voisin d’où le groupe est originaire, où plus de 200 lycéennes avaient notamment été kidnappées en avril 2014 à Chibok, dans le nord-est du pays.

Ce nouveau rapt intervient après le massacre dans la nuit de mercredi à jeudi de huit civils d’une équipe de foreurs et techniciens de Foraco dans le village de Toumour par des hommes de Boko Haram.

La semaine passée, des ONG ont commémoré les 500 jours de l’enlèvement en juillet 2017 de 39 personnes – 33 femmes et 6 garçons – par Boko Haram à NGaléwa, un autre village de la région de Diffa.

A travers une campagne sur les réseaux sociaux, ces ONG, dont Alternative espace citoyen, demandent au “gouvernement de fournir encore des efforts” pour libérer les 39 otages.

En tournée dans la région de Diffa, Daouda Mamadou Marthé, le ministre de l’Enseignement primaire et membre du parti au pouvoir, a assuré que son “gouvernement cherche toujours les voies et moyens pour les libérer”.

En août 2017, le président Mahamadou Issoufou avait exhorté l’armée à “tout mettre en oeuvre” pour libérer ces otages.

Selon une source sécuritaire, les otages ont pu être conduits dans les zones marécageuses et difficiles d’accès du lac Tchad, situées à cheval entre le Niger, le Tchad et le Nigeria.

La région de Diffa est le théâtre de nombreuses attaques meurtrières de Boko Haram depuis février 2015. Cette région, qui compte 600.000 habitants, abrite plus de 300.000 réfugiés et déplacés en raison des attaques de Boko Haram, selon des ONG.

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