République démocratique du Congo
Selon la Lutte pour le changement (LUCHA), deux officiers de police sont en détention pour avoir refusé de réprimer une marche contre la machine à voter. Le mouvement « citoyen » en appelle à leur libération sans condition.
Ils manquent jusqu’ici à leurs proches. Le capitaine Kaseme Kaseme et le commissaire Mukengeshayi Tshibangu, tous deux responsables du Groupe Mobile d’Intervention (GMI) de la police de RDC, sont en prison depuis quelque cinq jours.
D’après la Lutte pour le changement (LUCHA), les deux officiers de police font les frais de leur refus d’empêcher un sit-in contre la machine à voter le 3 septembre dernier à Kananga, capitale de la province du Kasaï central.
Ce lundi-là, à l’appel de la LUCHA, des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes du pays. Des citoyens congolais se sont rendus en masse aux sièges de certaines institutions dont la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour dénoncer l’usage de la machine à voter et demander le retrait du fichier électoral de 16 % d‘électeurs « sans empreinte digitale ».
« Un ordre doit être légitime et légal »
Dans beaucoup de localités, la force avait tout fait pour empêcher ces manifestations. À Kananga par contre, le capitaine Kaseme Kaseme et le commissaire Mukengeshayi Tshibangu n’ont pas empêché le sit-in. Pour la LUCHA, ce refus a va valu aux deux officiers leur arrestation.
#Kananga : Les deux officiers de la police arrêtés pour s’être abstenus de réprimer notre manifestation pacifique le 3 septembre doivent être immédiatement libérés.
— LUCHA (luchaRDC) 8 septembre 2018DenisKambayi15
AmbHenriMovaunjhro
https://t.co/PzQJYp7mQh
« La Lucha, section de Kananga condamne avec la dernière énergie l’arrestation du capitaine Kaseme Kaseme et du commissaire Mukengeshayi Tshibangu, tous responsables du GMI qui n’ont pas exécuté les injonctions politiques leur imposées par les ennemis de la démocratie lors de son sit-in du 3 septembre 2018 », explique un communiqué du mouvement rendu public ce vendredi 7 septembre.
En attendant une éventuelle réaction des autorités policières pour confirmer ou infirmer ces allégations, la LUCHA entend organiser des sit-in obtenir la libération deux gradés et déconseille aux autres autorités « d’exécuter les injonctions politiques, car la police est apolitique ».
Un policier de Pointe-Noire au Congo estime pour sa part que ces collègues de RDC ont raison. « Certes, apparemment, il s’agit de la désobéissance à la hiérarchie. Mais, dans les écoles de police, on nous dit que l’ordre quoique venant d’un chef, doit être légitime et légal. Il est temps que nos institutions en Afrique s’efforcent de se démarquer des injonctions politiciennes », a explqué l’agent de l’ordre sous couvert d’anonymat.
>>> LIRE AUSSI : RDC : le peuple appelé à manifester contre la machine à voter
>>> LIRE AUSSI : RDC : les États-Unis plaident pour l’amélioration du processus électoral
>>> LIRE AUSSI : La bonne gouvernance électorale, facteur d’une paix durable en Afrique
01:40
Elections au Ghana : fin de campagne pour un duel entre le NPP et le NDC
01:32
Élections au Ghana : les jeunes préoccupés par les défis économiques
01:01
Namibie : l'opposition conteste l'élection de Netumbo Nandi-Ndaitwah
01:05
Mozambique : l'opposition appelle à une nouvelle semaine de contestation
01:10
Angola : Joe Biden rencontre des dirigeants africains à Lobito
01:04
Namibie : Netumbo Nandi-Ndaitwah devient la première femme présidente