Comores
Le peuple comorien a approuvé lundi 30 juillet à une écrasante majorité (92,74 %) une réforme constitutionnelle qui renforce les pouvoirs du président, l’autorisant notamment à briguer deux mandats consécutifs, a annoncé mardi la commission électorale indépendante.
« Je vous donne les résultats au niveau national. Oui : 172.240, soit 92,74 %. Non : 13.338, soit 7,26 % », a déclaré le président de la commission, Ahmed Mohamed Djaza, dans une conférence de presse à Moroni.
La messe est donc dite. La constitution initiée « voulue », selon le pouvoir, par les Comoriens vient d‘être adoptée. Au grand dam de l’opposition qui dénonçait une « dérive autoritaire » du président Azali Assoumani.
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La nouvelle constitution sonne ainsi le glas de la présidence tournante entre les différentes îles des Comores. La présidence de l’Union des Comores tourne entre les trois îles : Grandes Comores, Anjouan et Moheli tous les cinq ans. Pourtant, ce système visait à garantir la stabilité et le partage du pouvoir dans un pays qui a connu plus de 20 coups d‘État et/ou tentatives de coup d‘État depuis l’indépendance en 1975.
Assoumani qui est originaire de Grandes Comores et ancien officier militaire, a d’abord pris le pouvoir lors d’un coup d‘État en 1999 et a régné jusqu’en 2006 après avoir remporté le premier scrutin multipartite du pays en 2002.
Réélu en 2016, il avait promis de démissionner. Et il promet de briguer un autre mandat lors de l‘élection présidentielle anticipée de 2019.
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