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Érythrée : des centaines d'opposants arrêtés (ONU)

Érythrée : des centaines d'opposants arrêtés (ONU)

Erythrée

Les autorités érythréennes ont arrêté des centaines d’opposants ce mois-ci après la mort en détention d’un directeur d‘école qui avait défié les ordres du gouvernement, ont annoncé mercredi les Nations unies.

Des retrouvailles, des révélations. Lors d’une réunion tenue à Genève, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies a récemment révélé que les autorités érythréennes ont procédé ce mois à l’arrestation de plusieurs centaines de personnes.

À en croire Sheila Keetharuth, Rapporteur spécial des Nations Unies pour les droits de l’homme en Érythrée, la plupart de ces arrestations sont dirigées vers les personnes du troisième âge. À l’image de Haji Musa Mohamednur, 93 ans. Mort en détention avec “un aîné respecté”, il était directeur d’une école islamique privée dans la capitale Asmara, selon un communiqué des États-Unis. Lui et d’autres membres de l’administration de l‘école ont été arrêtés en octobre dernier entre autres pour avoir rejeté les ordres du gouvernement. Il y a aussi des enfants de moins de 13 ans.

Des pratiques qui sont monnaie courante dans ce pays de la Corne de l’Afrique. Aujourd’hui, ils sont mis au jour par un rapport basé sur une enquête menée dans le pays depuis 2016. Si bien l’organisme onusien plaide actuellement pour des actions en justice contre des dignitaires du régime d’Isaias Afeworki. Et parmi les chefs d’accusation, les crimes contre l’humanité, la torture, le viol, le meurtre et l’asservissement de centaines de milliers de personnes, a déclaré une enquête américaine organisée par le Conseil en 2016.

Arrivé au pouvoir suite à l’indépendance de son pays vis-à-vis de l‘Érythrée en 1991, Isaias Afeworki applique une politique de service militaire obligatoire. Face à une telle “punition”, des milliers de jeunes sortent clandestinement du pays chaque mois, selon les Nations unies.

Des accusations auxquelles le gouvernement érythréen n’a pas encore réagi. Peut-être déclarera-t-il être victime d’une campagne de harcèlement comme en 2016.

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