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L'expérience nippone des Africains [Focus]

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La diaspora africaine au Japon : c’est aujourd’hui 0,01 pour cent de la population.. autant dire une goutte d’eau !

Et si le nombre de travailleurs étrangers sur l’archipel a dépassé pour la première fois le million en 2016, l’affluence d’Africains, elle, demeure timide. Une réalité à laquelle les autorités japonaises – confronté à une population vieillissante et à un manque de main d’œuvre – tentent de remédier.

Résultat : de plus en plus d’opportunité s’offrent aux Africains. Encore faut-il trouver la bonne place ?

Swinkey, une jeune chanteuse originaire du Kenya, a quitté Nairobi pour Tokyo dans le cadre de ses études : une décision qui a changé sa vie.

Au Japon, l’opportunité s’est présentée. Et j’ai pris le pari. C‘était une décision consciente et réfléchie. Et puis j’ai commencé à chanter à plein temps il y a à peu près deux ans, lorsque j’ai partcipé à une émission de télévision ici et je chantais en Japonais. Le public a adoré. On peut prendre la réticense des Japonais à communiquer comme un rejet. Mais en réalité, c’est parce qu’ils ne parlent pas bien la langue et les conversations restent ainsi supericielles. Pour moi il a été facile de m’adapter.. surtout maintenant que je parle le japonais J’interagis avec beaucoup d’Africains et je trouve que ceux qui parlent Japonais ont une meilleure expérience ici. Ne pas parler la langue peut vous faire vous sentir isolé. C’est possible de s‘établir au Japon en tant qu‘étranger. Il suffit d’avoir un diplôme universitaire, une compétence qui soit utile à la société, n’importe quel pan de la société.

Si l’intérêt des Africains pour le Japon reste timoré, celui des Japonais pour l’Afrique peut sembler – a priori – inexistant.

Et pourtant, à deux cent kilomètres de Tokyo, dans la ville de Kobe, un petit groupe de passionés de musique traditionnelle ouest africaine, fait exception.

Le nombre de personnes comme nous est limité mais par exemple dans la zone, osaka, Kyoto, Kobe, il existe des groupyuscules. Nous fabriquons des djembe, mais au-delà. Nous avons commencé par acheter ces instruments sans savoir en jouer. Et puis à force de pratique et avec la passion, nous sommes devenus pro. Nous avons appris au contact d’Africains ici et en Afrique aussi.

Après Kobe, passage à Kyoto, l’une des grandes métropoles du centre du pays. Ici, même lors d’une brève escale, le port du kimono est de rigueur.

Autrefois capitale impériale du Japon, Kyoto fait partie des rarers régions épargnée des bombardements américains durant la Seconde guerre monidale. Kyoto est l’un des destinations touristiques les plus prisées du pays connue pour ses temples, ses sanctuaires et ses centres de fabrication de kimono. Mais c’est également une grande ville étudiante qui abrite quelques unes des plus prestigieuses universités du pays.

Des institutions désormais ouvertes aux étudiants africains dans le cadre du projet ABE : un programme de bourses d‘études mis en place par le Japon en 2014, afin de contribuer au développement sur le continent.

L’université Dōshisha, fondée en 1875, accueuille quelques 35 étudiants africains, rigoureusement sélectionnés.

Rencontre avec Bongikosi et Tamara, arrivés d’Afrique du sud, à moins de deux ans d’intervalle. Deux recrues qui se félicitent d’avoir été retenues.

On postule autour du mois d’août, c’est à ce moment que là les candidatures sont soumises. Et après, au cours de l’année, il y a environ 4 mois d’intervalle entre chaque étape de sélection. Le Japon ne faisait pas partie de ma liste de pays à visiter, excepté pour des vacances un jour. Mais après avoir parlé avec un ami qui avait étudie à Tokyo à travers le programme Abe, je me suis dit « Pourquoi pas ». Je me suisi rendue compte à ce moment là que beaucoup d’aspects du Japon étaient en réalité très attrayants.

J’ai très vite compris que le plus important je ne l’apprenrait pas en classe mais plutôt à l’extérieur. Et c’est de cette expérience que je dois tirer les leçons et les appliquer en Afrique du sud. Le gouvernement japonais voulait que nous faissions le maximum de networking, afin d’entretenir les relations commerciales entre le Japon et l’Afrique. Mais nous nous sommes aperçus en vivant ici, qu’il était également important pour nous de créer un réseau d‘étudiants. De cette manière, une fois de retour en Afrique, nous pourrons pérenniser ces relations. Alors, nous avons commencé en par les réseaux sociaux, comme facebook. Nous avons créer une communauté.

Une communauté qui permet également aux Africains d’absorber le choc culturel, particulièrement prononcé dans la capitale;Tokyo.

Nous sommes dans le quartier d’Harajuku où l’on peut visiter l’un des plus célèbres sanctuaires Shintoiste, mais aussi rencontrer des adeptes de la mode lolita ou encore des cosplayers déguisés en personnages d’Animae. La culture nipponne, c’est aussi la culture populaire.

Une culture prisée par les jeunes Japonais, mais qui peut dérouter les étudiants africains. Exigence académique oblige, la plupart des sélectionnés se concentrent sur leur formation. Car, à L’inverse de la Chine qui a récemment promis 30000 bourses supplémentaires à l’Afrique, le nombre de places au Japon est limité.

Quand j’avais 10 ans, j’aspirais déjà à étudier à l‘étranger. Et j’espérais qu’un jour mon souhait serait exaucé. J’aim beaucoup le système académique japonais, car tout est fait pour les étudiants comprennent les choses sur un plan théorique et pratique. Nous sommes tous très occupé et n’avons pas vraiment le temps de nous retrouver et d‘échanger sur nos problèmes ici. L’institut de technologie est l’un des plus grands au monde et attire beaucoup d‘étudiants Africains. Notre objectif est de créer une communauté africaine à Shibaura. Peut être l’an prochain, mais je serai déjà rentrée chez moi en Tanzanie.

Étudiant assidu, Patrick Dedetemo accorde peu de temps aux loisirs. Ce physicien originaire de RDC souhaite tirer le meilleur profit de son expérience nipponne. La clé de la réussite selon lui, c’est la rigueur.

Au Laboratoire, j‘étudie d’abord le japonais pendant 30 minutes. Et puis, à partir de 9h30, 9h40, je commece à lire mes articles scientifiques et à préparer mes expériences. Le plus souvent, je rentre tard du labo. Il faut ensuite rentrer et faire la cuisine. Mon but c’est d’apprendre ce qu’il y a à apprendre. Ce que les gesn font de mieux ici. Mon but c’est de rentrer. J’apprécie le Japon dans le cadre de mes études. Je suis venu ici pour acquérir la bonne connaissance et rentrer ensuite au pays afin de partager cette connaissance là.

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