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L'athlète éthiopien "anti-gouvernemental" a retrouvé sa famille

Ethiopie

En août 2016, l’athlète éthiopien Feyisa Lilesa s’est résigné à un exil lorsqu’il esquissa un geste, symbole de la contestation anti-gouvernementale en Éthiopie. Depuis, il n’avait plus revu sa famille restée en Éthiopie. C’est désormais chose faite.

A l’aéroport international de Miami, Feyisa Lilesa a accueilli ce mercredi sa femme et ses deux enfants. Cela faisait près de sept mois qu’il ne les avait pas revus depuis les Jeux olympiques de Rio en août 2016, après qu’il a demandé l’asile aux États-Unis, craignant pour sa sécurité.

S’il est vrai qu’il considère ces retrouvailles comme une « petite victoire personnelle », Feyisa Lilesa reste tout de même inquiet de la répression du gouvernement en Éthiopie. Dans une déclaration sur Facebook, l’athlète a regretté « l’abus continu du gouvernement éthiopien contre les Oromo ».

Amazing photos by AP's Wilfredo Lee from Miami International Airport where Feyisa Lilesa was reunited with his family earlier today. pic.twitter.com/e4PpsKAsH9

— Mohammed Ademo (@OPride) February 15, 2017

« Malheureusement, l’exil, aussi affreux qu’il soit, est devenu mon destin et le sort de nombreux Oromos. En célébrant cette petite victoire personnelle, je veux m’assurer que nous n’oublions pas le sort de millions d’Oromo et d’autres Éthiopiens qui sont toujours tués, battus, emprisonnés, dépossédés et maintenus dans la misère », a-t-il déclaré.

Alors qu’il venait de terminer 2e au marathon de 42 kilomètres des Jeux olympiques, l’athlète avait fini sa course en croisant les bras au dessus de sa tête. Un geste qui est devenu un symbole fort et anti-gouvernemental dans une Éthiopie en pleine crise.

Actuellement en état d’urgence, le pays a en effet traversé des périodes tumultueuses dues à une vague de manifestations qui a touché les régions Oromo et Amhara. Les manifestations qui réclamaient une meilleure répartition du pouvoir et des richesses dans le pays ont été violemment réprimées par les forces de l’ordre. Selon les organisations de défense des droits de l’homme, des centaines de personnes ont été tuées et plusieurs autres arrêtées.

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