Syrie
- Un cimetière à ciel ouvert. C’est le triste spectacle qu’offrent les rues désertés de l’Est d’Alep depuis le début de l’offensive du régime syrien pour reprendre ce bastion rebelle.* Affamés, terrorisés, les civils qui avaient jusqu’ici survécu au siège de l’armée, meurent à présent, pris entre les feux de l’affrontement que se livrent loyalistes et insurgés.
Les Nations Unies lancent l’alerte, et en appellent à l’humanité des parties au conflit.
“Pour le bien de l’humanité, nous appelons, nous supplions même, les parties au conflit et ceux qui ont de l’influence, de faire tout leur possible pour protéger les civils et pour permettre l’accès à la partie assiégée d’Alep-Est avant qu’elle ne devienne un gigantesque cimetière”, a plaidé Stephen O’Brian, secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires humanitaires.
Le Conseil de sécurité s’est réuni hier en urgence à la demande de la France. Mais jusqu’ici, les appels des ONG et les exigences des Nations Unies ont été largement ignorées.
L’ONU a pré-positionné des stocks de médicaments et de nourriture, assez pour ravitailler plusieurs dizaines de milliers de personnes, et ses camions sont prêts à pénétrer la zone de conflit … Encore faudrait-il pour cela que les différents acteurs du conflit s’accordent pour les laisser passer.
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