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Sahara occidental : le Front Polisario veut le maintien de la Minurso

Maroc

Mohamed Abdelaziz, le chef du Front Polisario, mouvement séparatiste du Sahara Occidental a écrit une lettre au secrétaire général des Nations Unies, lui demandant de mettre la pression sur le Maroc pour le maintien de la mission de paix. Le Front voudrait que soit organisé un référendum d’autodétermination qui est l’un des objectifs poursuivis par la Minurso.

L’objectif poursuivi par le Front Polisario sur l’organisation d’un référendum sur l’indépendance du Sahara Occidental (vaste territoire d’un demi-million d’habitants), ne semble pas plaire au Maroc – qui propose un plan d’autonomie pour le Sahara depuis 2007- , déterminé à ne pas faire revenir la quasi-totalité d’experts civils expatriés de la Minurso (Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental) expulsé par le pays de Mohammed VI.

Le Front est bien déterminé à voir l’organisation d’un référendum d’autodétermination. Dans une lettre adressée jeudi au secrétaire général des Nations Unies.

Mohamed Abdelaziz qui revendique l’indépendance du Sahara Occidental averti d’un risque de reprise des hostilités avec le Maroc si la mission onusienne (Minurso) dans ce territoire ne pouvait pas assumer pleinement son mandat.

Si le Conseil de sécurité n’exerce pas “une pression réelle et directe” sur le Maroc en permettant à la Minurso de “reprendre son travail et son mandat pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination”, affirme Mohammed Abdelaziz, ce sera “un feu vert à une agression militaire” du Maroc contre les Sahraouis.

“Le peuple sahraoui sera alors de nouveau contraint de défendre ses droits par tous les moyens légitimes, y compris la lutte armée qui est légalisée par l’ONU pour tous les peuples colonisés”, ajoute la lettre adressée par M. Abdelaziz au secrétaire général Ban Ki-moon.

L’expulsion des experts de la Minurso et la fermeture du bureau militaire de l’ONU au Sahara par Rabat est une réponse à la déclaration faite par Ban Ki-Moon qui qualifiait la présence marocaine dans le Sahara Occidental d’‘‘occupation’‘. Rappelons que le Sahara Occidental, ex-colonie espagnole a été annexé par le Maroc en 1975.
L’expulsion décidée par le Maroc, ne concerne que le personnel civil et politique de la Minsurso (83 fonctionnaires). La composante militaire de la Minurso, chargée du maintien de la paix continue de mener son travail. Le retrait de la Minurso n’est donc pas total.

Postures irrévocables?

Le Maroc et le Front Polisario restent tous deux fermes dans leur décision. Le Maroc (soutenu par la France) déclare sa décision sur un plan d’autonomie pour le Sahara occidental irréversible, mais reste attaché à la paix dans ce territoire. Les indépendantistes du Polisario, soutenus par l’Algérie, réclament un référendum d’autodétermination qui devra selon la lettre adressée à Ban Ki-Moon, être appliqué faute d’un retour aux armes contre le Maroc.

Mohamed Lamine El Bouhali, un ancien “ministre de la Défense” du front plaidait en mars, pour la reprise des hostilités. Un plaidoyer appuyé deux semaines plus tard par le représentant du Polisario à l’ONU, Ahmed Boukhari qui indiquait qu’un retrait de la Minurso serait ‘‘une invitation à la guerre’‘.

Le Conseil de sécurité de l’ONU aura finalement malgré les divergences décidé d’un retour de la Minurso au Sahara. Une question qui est loin d‘être résolue au vu du ‘‘conflit’‘ qui persiste toujours entre l’organisation et Rabat, selon un diplomate du conseil de sécurité qui explique que les 15 pays membres du conseil doivent renouveler à la fin du mois d’avril, le mandat de la Mission sur la base du rapport annuel de M. Ban.

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