Tunisie
Johannes Hahn, le commissaire européen chargé du Voisinage, en visite à Tunis jeudi, s’est prononcé en faveur de l’Accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) actuellement en négociations entre l’Union Européenne et la Tunisie.
Le séjour de cette délégation de l’Union européenne marque la poursuite du plaidoyer entamé par Bruxelles pour un resserement des liens économiques avec la Tunis.
Parmi les domaines ciblés par cet accord, les secteurs des services, de l’agriculture, de l’industrie et des marchés publics.
Cette visite intervient alors que le Parlement européen vient d’approuver l’ouverture de discussions en vue de la conclusion de cet accord dont les négociations ont été lancées en 2015, dans un contexte marqué par les réticences d’acteurs tant européens que tunisiens.
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— UE Tunisie (@UeTunisie) 6 avril 2016
Johannes Hahn, Commissaire européen en charge de la politique européenne de voisinage et des négociations d‘élargissement : “s’il était négocié et mis en place, ce serait très important pour la Tunisie parce que ça apporterait à la Tunisie et son économie de nombreuses opportunités.”
En effet, la perspective d’un tel accord est critiquée par de nombreux Tunisiens qui mettent en avant le caractère asymétrique des deux économies. En clair, ils redoutent l’envahissement du marché local par les produits européens et le manque de compétitivité des services tunisiens à l’extérieur.
Le Commissaire
— UE Tunisie (UeTunisie) 7 avril 2016JHahnEU
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C’est ce qui justifie sans doute la sortie de la députée européenne Marietje Schaake qui appelle Bruxelles à ouvrir davantage son marché aux produits tunisiens : “nous devons nous assurer que le marché tunisien ne sera pas inondé de produits européens, car cela poserait de très sérieux problèmes aux producteurs tunisiens. Bien évidemment, il faudra clarifier les choses dès le départ. Il ne s’agira pas d’un chèque en blanc: il faudra que les produits tunisiens soient conformes aux normes européennes. L’accord sur le libre-échange devrait étendre les standards européens aux domaines de l’environnement, de la défense du consommateur et les droits des travailleurs en Tunisie. D’ailleurs, toutes ces conformités seront bénéfiques à la compétitivité des produits et services tunisiens à l’échelle mondiale,” affirme t-elle.
Pour rappel, la Tunisie est l’un des premiers bénéficiaires de l’aide européenne (390 M € pour 2011-2013). En outre, la Commission européenne a proposé d’accorder à ce pays une assistance macro-financière supplémentaire de 500 millions d’euros au maximum, sous forme de prêts à moyen terme.
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