Corée
La télévision officielle nord-coréenne a diffusé les images de la fusée lancée dimanche. Un engin plus puissant que celui de 2012.
La vidéo montre la fusée exposée dans une grande salle. Ensuite viennent les images de la visite du président nord-coréen Kim Jong Un, qui n’a pas manqué d’adresser un grand sourire aux officiers supérieurs de l’armée. Quelques secondes plus tard, le moment du lancement de l’engin. Le compte à rebours. Puis le tir, montré sous différents angles, sous le regard intéressé du dirigeant et des hauts gradés dont certains n’ont pas manqué de verser des larmes. Un moment d‘« émotion » pour saluer la réussite de l’opération.
Pour les autorités nord-coréennes, il s’agit d’un satellite d’observation de la terre. La télévision officielle parle d’une réussite et indique que l’appareil a atteint son orbite dix minutes après son lancement. Mais selon les voisins de la Corée du Nord, il s’agit plutôt d’un nouvel essai balistique. Ce qui explique la colère de la communauté internationale et les inquiétudes des Etats-Unis, de la Corée du Sud et du Japon qui étudient les moyens d’accentuer les sanctions contre Pyongyang au niveau de l’ONU, car ce tir violerait, à tout point de vue, de multiples résolutions des Nations Unies.
Une fusée puissante mais pas capable d’atteindre les Etats-Unis
Les inquiétudes sont d’autant plus grandes que le ministère sud-coréen de la Défense pense que ce nouvel engin semble plus puissant que celui lancé en 2012 par la Corée du Nord. D’après un responsable du ministère, cité par l’AFP, l’engin lancé dimanche était, en effet, similaire à la fusée Unha-3 tirée en décembre 2012, mais avec une portée, selon les estimations, augmentée à 12.000 kilomètres, contre 10.000 kilomètres pour le modèle précédent. Le département de la Défense sud-coréen soutient néanmoins que Pyongyang n’a pas encore l’expertise nécessaire pour produire un missile balistique capable d’atteindre le territoire américain. Ce qui n’empêche pas les Etats-Unis et les puissances occidentales de condamner cet acte considéré comme un défi lancé par le régime de Pyongyang à l‘égard de la communauté internationale.
Les craintes de la Chine
Washington veut tout de même rester sur ses gardes. Au lendemain du lancement de la fusée, le Pentagone a annoncé son intention de déployer rapidement en Corée du Sud le système américain de défense anti-missiles THAAD. « Nous voudrions voir ce déploiement aussi vite que possible », a indiqué le porte-parole, Peter Cook, dans une conférence de presse, cité par l’AFP. Un déploiement auquel s’oppose toujours la Chine qui le considère comme une menace pour sa propre dissuasion nucléaire. Pékin qui, tout en regrettant l’attitude de Pyongyang, émet quelques réserves sur la nature des sanctions envisagées contre la Corée du Nord. Elle craint surtout que des sanctions trop dures plongent la sous-région dans une instabilité aux conséquences dramatiques, avec un flot de réfugiés qui pourraient traverser sa frontière.
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