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Journée mondiale de l’éléphant : au Kenya, la cohabitation entre humains et pachydermes se réinvente

Des éléphants dans le parc national de Tsavo-Est, près de la ville de Voi, dans le comté de Taita-Taveta, au Kenya, le 6 août 2025.   -  
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Kenya

Dans la région montagneuse de Taita Taveta, la population d’éléphants augmente grâce aux efforts de lutte contre le braconnage. Une avancée encourageante en ce 12 août, Journée mondiale de l’éléphant.

Malgré les efforts pour augmenter le nombre d'éléphants au Kenya, la cohabitation entre humains et pachydermes demeure souvent difficile. Les agriculteurs ont dû s’adapter.

Pour protéger leurs cultures des incursions de ces animaux, certains ont adopté des méthodes naturelles et innovantes.

Soutenus par l’organisation Sauvons l’éléphant, une cinquantaine d’entre eux ont installé des ruches autour de leurs champs. Ces ruches dissuadent efficacement les éléphants, qui craignent les abeilles, tout en générant des revenus supplémentaires grâce à la vente de miel.

D’autres, comme Getrude Jackim, 70 ans, ont choisi d’adapter leurs plantations : « Avant, nous cultivions du maïs, des haricots mungo, du manioc et des pois d’Angole. Mais aujourd’hui, les éléphants envahissent de plus en plus nos fermes et certains d’entre nous ne peuvent pas les affronter. Quelqu’un comme moi ne peut pas les affronter parce que je ne peux pas courir après eux à mon âge. C’est pourquoi je cultive le sésame parce que les éléphants ne peuvent pas le manger à cause de son odeur. »

Un éléphant africain adulte consomme en moyenne près de 150 kg de végétation par jour.

Cet appétit, combiné à la fidélité aux itinéraires ancestraux transmis de génération en génération, les conduit souvent à traverser champs et villages, causant la destruction de cultures et, parfois, des blessures graves, voire mortelles, à des habitants.

Selon Yuka Luvonga, chercheur au projet de coexistence de Save the Elephants , « lorsque le braconnage a été éradiqué et considéré comme illégal, le nombre d’éléphants a recommencé à augmenter, et avec cette augmentation, nous avons constaté un pic dans les conflits entre humains et éléphants. (…) La principale cause est que les lieux où nous développons nos infrastructures entravent les routes migratoires utilisées par les éléphants, les privant d’accès à l’eau et aux zones de pâturage. »

Le parc national de Tsavo, qui abrite certains des plus grands éléphants sauvages d’Afrique, illustre cet équilibre fragile entre conservation et sécurité.

Chaque année, 30 à 35 personnes meurent dans des incidents liés aux éléphants au Kenya, selon le Kenya Wildlife Service.

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